Le recours à la grève n'est pas écarté et la décision sera prise, lors de
l'assemblée générale qui se tiendra incessamment, a déclaré hier, le secrétaire
général de la section des taxis affiliée à l'Union générale des commerçants et
artisans algériens (UGCAA).
Le marasme qui secoue le secteur et les promesses non respectées des
responsables est la goutte qui a fait déborder le vase chez la corporation.
Sous pression depuis plusieurs jours, les chauffeurs de taxis disent avoir trop
attendu la concrétisation des revendications formulées depuis 2007, a indiqué
M. Kandsi. Les professionnels reprochent aux décideurs d'avoir négligé leurs
doléances, notamment les promesses écrites données par l'ex directeur des Transports
d'Oran.
C'est, en effet, le cas du gel des sociétés de taxis où après la grève de
deux jours, observée en mars 2010, l'ex responsable avait promis, par écrit, de
geler ces sociétés. Même si la corporation n'est pas contre le projet en
lui-même, elle demande néanmoins le gel provisoire de la création de ces
sociétés compte tenu, de la saturation que connaît Oran en l'absence d'un plan
de circulation, définissant les besoins de la ville. Mais le vrai problème qui
perdure et qui pénalise les chauffeurs de taxis est bien celui de l'attribution
des 600 licences, souligne le même responsable. La surenchère pratiquée sur ce
document a grimpé pour atteindre les 10.000 DA, chose qui irrite le syndicat
après les promesses qui lui ont été données par l'ex wali d'Oran. «Nous
n'allons par arnaquer l'Etat du fait que nous avons demandé clairement de nous
délivrer un agrément administratif, lequel définira le montant qui sera versé
directement au Trésor public», indique notre interlocuteur. Et d'ajouter :
«Avec une demande qui dépasse l'offre, notamment après le chômage technique de
plus de 400 chauffeurs de taxis à Oran, en raison de la spéculation sur les
prix de location des licences et le nombre de jeunes formés dans le créneau, le
problème d'attribution des licences ne peut être résolu que par le wali d'Oran.
En effet, seul ce dernier est habilité à donner son aval pour débloquer la
délivrance de ces autorisations d'exploitation et résoudre définitivement ce
problème qui malheureusement ne se pose qu'à Oran». D'autre part, le
porte-parole du syndicat des taxis a rappelé l'autre problème lié à la
fiscalité, rappelant que plusieurs démarches ont été entreprises aux niveaux
local et national dont la rencontre tenue, en mars dernier, avec le DG des
Impôts et où une suggestion a été faite pour revoir à la baisse l'impôt
forfaitaire unique fixée actuellement à 5.000 DA. Les chauffeurs de taxis, par
le biais de leur syndicat, demandent une baisse qui fixera cet impôt à 2.500
DA.
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Posté Le : 14/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com