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L'Union européenne (UE) a appelé mercredi le Maroc à garantir le respect des libertés d'association, de rassemblement et d'expression pour l'ensemble des citoyens et abolir toute peine privative de liberté pour les journalistes.Le Maroc doit "garantir le respect des libertés d'association, de rassemblement et d'expression pour l'ensemble des citoyens, abolir toute peine privative de liberté pour les journalistes sur la base du code pénal ou de la loi anti-terroriste et, concernant le code de la presse, renforcer la concertation des acteurs concernés", a indiqué l'UE dans un rapport sur la mise en £uvre du plan d'action de la politique européenne de voisinage (PEV) entre l'UE et le Maroc entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014.Le rapport a souligné notamment que "certaines manifestations pacifiques de mouvements sociaux et d'associations de droits de l'homme ont été réprimées, et plusieurs événements d'associations de droits de l'homme dans les lieux publics ont été interdits sans notification officielle".Le rapport a, par ailleurs, relevé que même si le code de presse rénové "ne prévoit pas de peine privative de liberté pour les journalistes", ces derniers "resteraient passibles d'inculpations ou de sanctions sur la base du code pénal, ou de la loi anti-terroriste"."Les journalistes de la presse écrite comme les journalistes en ligne restent soumis à des mesures répressives telles des sanctions judiciaires et/ou économiques, et une certaine autocensure est à constater principalement dans la presse écrite", a affirmé le document de la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.Le rapport a rappelé que "dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières en 2014, le Maroc occupe la 136e place sur 179 pays, comme en 2013".Evoquant la problématique de la lutte contre la corruption qui "reste un chantier important", le rapport a noté que "la perception de la corruption a en effet augmenté durant ces deux dernières années: selon l'organisation Transparency International, le Maroc se classe au 80è rang mondial sur 175 dans l'index 2014 de perception de la corruption".Le rapport a, en outre, fait observer que le projet de loi du gouvernement relatif à l'instance nationale de la probité et de lutte contre la corruption (INPLC), destinée à remplacer l'Instance centrale de prévention de la corruption était critiqué par certaines organisations de la société civile dont Transparency Maroc estimant que la nouvelle version était "répressive par rapport à la version précédente publiée en 2012"."Alors que la nouvelle loi devrait conférer à cette instance, conformément aux standards internationaux, des compétences renforcées et notamment des pouvoirs d'investigation pré-judiciaires et d'auto-saisine, le projet réduit l'essentiel de son rôle à des missions de conseils, d'étude et de sensibilisation", il ne garantit pas l'anonymat des plaignants", a souligné le rapport.En matière des drogues, le rapport a rappelé que "le Maroc reste le premier producteur mondial de haschich""Malgré une diminution des surfaces entre 2001 et 2011, celles-ci ont connu une nouvelle hausse en 2012, et la production n'a pas diminué en raison du rendement élevé des cultures permettant plusieurs récoltes par an", a noté le rapport.En ce qui concerne le dialogue entre le Maroc et l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), il a fait remarquer qu'"il n'y a pas eu de développements significatifs" et " qu'aucune suite n'a été donnée au projet de protocole d'accord proposé par l'agence en 2010".S'agissant des réformes économiques et sociales et développement, l'UE a considéré que "le Maroc reste vulnérable aux chocs extérieurs avec un déficit commercial sensible à la conjoncture de l'UE, notamment la zone euro", relevant que "le taux de chômage est estimé à 9,9% et demeure inquiétant surtout concernant les jeunes (20.1% pour la tranche d'âge 15-24).D'autre part, concernant le respect des droits de l'homme envers les migrants, le rapport a noté qu'en réaction aux fortes tensions (depuis fin août) entre citoyens marocains et ressortissants subsahariens notamment dans certains quartiers défavorisés de grandes villes du nord du Maroc, les autorités ont procédé à l'expulsion de migrants irréguliers par avion vers leur pays d'origine."Dans certains cas, les procédures en vigueur au sein de la législation marocaine n'ont pas été respectées", a affirmé le rapport communiqué conjointement au Parlement européen, eu Conseil, au Comité économique et social européen et au comité des régions.




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