Turquie : M. Erdogan perd-il ses nerfs ?

Recep Erdogan, Premier ministre de la Turquie depuis 2003, a fait de curieuses déclarations en Allemagne. Dans le même temps, il nargue son allié américain par une opération militaire dans le Kurdistan irakien. Le président turc Recep Erdogan a créé une certaine émotion en Allemagne en qualifiant les efforts d'intégration, présentés comme « assimilation », de ses compatriotes turcs en Allemagne comme « crime contre l'humanité ». On peut comprendre le réflexe national ou patriotique d'Etats souverains de refuser que des immigrés provenant de leur pays perdent, de génération en génération, leur culture, leur langue, leurs traditions ou leur nationalité d'origine. Il est en revanche scandaleux de reprocher les efforts de la République fédérale allemande pour l'insertion des immigrés turcs, la première communauté étrangère sur le sol germanique avec 2,1 millions de personnes recensées en l'an 2000, qu'il s'agisse de la scolarisation, du logement, de l'aide sociale ou de la très relative possibilité d'acquérir la nationalité de ce pays. CONTRE L'INTEGRATION MAIS POUR LA LIBRE CIRCULATION ?