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Turquie - Israël : Au bord de la guerre '



Turquie - Israël : Au bord de la guerre '
Le ministre israélien en charge du Renseignement a jugé hier «graves et difficiles» les déclarations du Premier ministre turc, qui a indiqué que les bateaux turcs avec de l'aide pour Ghaza seraient désormais escortés par les forces navales de son pays,
indique l'AFP.                   

Ces déclarations sont graves et difficiles, mais nous ne voulons pas alimenter la polémique», a déclaré Dan Meridor à  la radio militaire israélienne. «Il vaut mieux se taire et attendre, l'intérêt n'est pas d'aggraver la situation en répliquant par des attaques» verbales, a poursuivi ce haut  responsable. Il a cependant souligné c'est la «Turquie qui violerait le droit  international» si elle tente de briser par la force le blocus maritime israélien de la bande de Ghaza compte tenu qu'une commission de l'ONU a reconnu «la légitimité» de ce blocus. Un haut responsable israélien, parlant sous couvert d'anonymat, a estimé, pour sa part, qu'une telle mesure de la part de la Turquie constituerait une «provocation très grave». «Il est très difficile d'imaginer que la Turquie irait jusqu'à engager une telle action, compte tenu de ses engagements envers l'OTAN», a-t-il ajouté. «Les navires de guerre turcs seront chargés de protéger les bateaux turcs acheminant des aides humanitaires vers la bande de Ghaza», soumis à  un blocus  israélien, a déclaré jeudi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, cité par la chaîne de télévision Al Jazeera.  «Désormais, nous ne permettrons plus que ces bateaux soient la cible d'attaques de la part d'Israël comme cela a été le cas avec la  flottille de la Liberté, car Israël fera alors face à  une riposte appropriée», a ajouté Tayyip  Erdogan. Les relations bilatérales de la Turquie avec Israël se sont encore dégradées après la publication le 1er septembre d'un rapport  d'enquête commandité par l'ONU. Ce rapport considère que l'armée israélienne a eu recours à  une force   «excessive et déraisonnable» lors du raid qui a coûté en mai 2010 la vie à  neuf passagers turcs, mais juge légal le blocus naval imposé par Israël contre la  bande de Ghaza. La Turquie a décidé début septembre d'expulser l'ambassadeur d'Israël à  Ankara et de geler les relations militaires, jadis florissantes, pour protester contre le refus d'Israël de présenter des excuses pour le raid meurtrier.
Pas de visite à  Ghaza pour Erdogan
Par ailleurs, la visite à  Ghaza ne figure pas dans le programme du périple arabe que doit effectuer la semaine prochaine le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, relève l'AFP citant des sources concordantes turques.  Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a réitéré mardi son intention de se rendre à  Ghaza, territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, en marge d'une visite en Egypte.  «Jusqu'à présent, dans notre programme, il n'est pas prévu de visiter Ghaza», a déclaré une source au bureau du Premier ministre, qui a requis  l'anonymat.  «Autant que je sache, il ne va pas à  Ghaza», a déclaré une autre source du même bureau du Premier ministre. Un diplomate turc interrogé a, pour sa part déclaré jeudi que la visite à  Ghaza n'était pas au programme, «parce que la Turquie ne veut pas  contrarier la nouvelle administration égyptienne», avec le passage d'une telle délégation officielle turque par le poste frontière de Rafah, entre l'Egypte et  la bande de Ghaza. Une telle visite dans ce territoire palestinien ne manquerait pas d'envenimer encore un peu plus les relations, déjà très tendues, entre la Turquie et Israël, qui considèrent le Hamas comme un «mouvement terroriste». Tayyip Erdogan, dont le gouvernement est issu de la mouvance islamiste, considère les militants du Hamas comme des «résistants en lutte pour la défense de leur terre». Le Premier ministre turc est attendu, à  partir de lundi ou mardi en Egypte, en Libye et en Tunisie, pays avec lesquels la Turquie s'efforce de renforcer ses contacts et où elle cherche à  accroître son  influence.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a torpillé un compromis sur les excuses qu'Israël aurait présentées à  la Turquie pour sauvegarder les relations entre les deux pays, rapporte l'AFP qui reprend le quotidien Yediot Aharonot dans son édition d'hier. Aux termes de cet accord, Israël se serait excusé pour des  «erreurs opérationnelles» lors de l'assaut meurtrier du bateau turc Mavi Marmara qui  tentait de briser le blocus de Ghaza, mais pas pour l'avoir lancé, selon le  journal. Cette formule de compromis aurait été mise au point, notamment par les  représentants israélien et turc à  la commission Palmer de l'ONU chargée  d'examiner cette affaire. La Turquie, selon le journal, se serait satisfaite de cette formule, assortie d'une promesse d'indemnisation des familles des neuf Turcs tués le 31 mai 2010 en contrepartie de sa renonciation à  toute poursuite légale contre des militaires israéliens ayant participé à  l'opération. Mais le Premier ministre israélien a finalement refusé d'entériner le  projet pourtant soutenu par des hauts responsables du ministère de la Défense. Benjamin Netanyahu est soutenu par les ministres des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon, et des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, deux faucons notoires, précise-t-il. Moshe Yaalon, cité par le journal, estime que le Premier ministre turc Erdogan n'est pas sincèrement désireux de parvenir à  une formule de compromis et cherchait un  «prétexte pour alimenter sa campagne anti-israélienne».


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