Algérie

Turquie-Arménie : Normalisation en cours



Turquie-Arménie : Normalisation en cours
La Turquie et l'Arménie, opposées depuis des années sur la question des massacres d'Arméniens par les Ottomans qu'Erevan qualifie de « génocide », signeront le 10 octobre un accord en vue d'établir des relations diplomatiques, selon Ankara. « Il est prévu que l'accord soit signé le 10 octobre à Zurich », a déclaré ce responsable. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays doivent signer deux protocoles, dont les contenus ont déjà été acceptés de part et d'autre lors d'un processus de rapprochement encouragé par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis. La ministre suisse des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, dont le pays a joué les intermédiaires entre Ankara et Erevan, sera probablement présente, a-t-il dit. A Berne, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué qu'il « est possible que la cérémonie ait lieu en Suisse ». Aucun officiel n'était joignable sur le moment à Erevan pour commenter cette information d'Ankara. Opposées de longue date par une histoire commune sanglante, la Turquie et l'Arménie ont annoncé le mois dernier avoir convenu de deux protocoles qui envisagent d'une part l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture de la frontière commune, d'autre part la mise en place d'un calendrier pour une série de mesures d'amélioration des liens mutuels.Pour devenir effectifs, ces deux protocoles doivent cependant être ratifiés par les parlements des deux pays, ce qui n'est pas acquis et devrait prendre du temps. Les efforts de rapprochement en cours sont critiqués par les oppositions des deux pays, qui accusent leur gouvernement de faire trop de concessions. La Turquie et l'Arménie s'opposent sur la question des massacres d'Arméniens par l'armée ottomane, pendant la Première guerre mondiale, massacres qu'Erevan qualifie de génocide. Les massacres et déportations d'Arméniens pendant cette période ont fait plus d'un million et demi de morts selon les Arméniens, 300 000 à 500 000 selon la Turquie, qui récuse catégoriquement la notion de génocide reconnue par la France, le Canada et le Parlement européen. La Turquie a aussi fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan, en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh, enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.Le président turc, Abdullah Gül, a invité son homologue arménien, Serge Sarkissian, au match de football Arménie-Turquie de qualification pour le mondial 2010, qui aura lieu le 13 octobre à Boursa (ouest de la Turquie). M. Gül avait fait en septembre 2008 une visite historique en Arménie, la première d'un chef d'Etat turc dans ce pays, à l'occasion du match aller entre les équipes nationales. Un des obstacles majeurs à une normalisation des relations bilatérales est la question du Nagorny Karabakh. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré à plusieurs reprises que son pays n'ouvrirait pas ses frontières avec l'Arménie tant qu'Erevan ne retirerait pas ses troupes de cette région séparatiste de l'Azerbaïdjan, pays turcophone et proche allié d'Ankara.  >   


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