La police turque est intervenue avant-hier à Istanbul et à Ankara pour disperser des manifestations marquant le premier anniversaire des protestations antigouvernementales de juin 2013. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait promis dans la matinée d'empêcher ces rassemblements. A Istanbul, plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies dans les rues menant à la place Taksim pour demander la démission du gouvernement quand la police a lancé des gaz lacrymogènes sur la foule, qui s'est rapidement dispersée. Les policiers ont effectué de nombreuses arrestations, alors que les heurts ont fait quelques blessés, ont rapporté des journalistes sur place. Selon l'association des avocats d'Istanbul, au moins 65 personnes avaient été arrêtées en début de soirée. Des incidents se poursuivaient dans la soirée dans le quartier de Taksim. La police a également dispersé des manifestations dans la capitale, Ankara, et à Adana, dans le sud du pays, rapporte la chaine de télévision CNN Türk.Mise en gardeLa manifestation à Istanbul a été organisée à l'appel d'un collectif d'ONG, de syndicats et de membres de la société civile. Quelques heures auparavant, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait averti que les forces de l'ordre feraient "tout ce qui est nécessaire, de A jusqu'à Z," pour l'empêcher."Vous ne pourrez pas occuper Taksim comme vous l'avez fait l'an dernier parce que vous devez respecter la loi", avait-il ajouté devant des milliers de partisans. Violente répressionC'est sur cette place, au c?ur de la partie européenne d'Istanbul, qu'est née la vague de contestation. Au petit matin du 31 mai 2013, la police avait évacué par la force les manifestants qui, non loin de là, occupaient pacifiquement le parc Gezi depuis plusieurs jours pour demander au gouvernement de revenir sur son projet de raser cet espace vert pour le remplacer par un centre commercial.Des dizaines de milliers de personnes de diverses sensibilités politiques étaient alors descendues sur Gezi et avaient occupé la place Taksim pendant environ deux semaines avant que les autorités ne fassent évacuer les lieux.Beaucoup avaient stigmatisé à ce moment-là l'autoritarisme croissant dont faisait preuve à leurs yeux le Premier ministre après dix années de pouvoir.
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Posté Le : 02/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ikram A
Source : www.lemaghrebdz.com