Algérie

Tunisie Vives critiques du projet de Constitution



Tunisie Vives critiques du projet de Constitution
Finalisé samedi dernier, le projet de Constitution tunisienne a essuyé de vives critiques de la part des experts et élus. Ces derniers ont dénoncé un coup de force des islamistes du parti Ennahdha au pouvoir. Ce qui pourrait vraisemblablement pousser les députés à revoir et modifier la mouture du texte de la Constitution. Le compromis annoncé samedi par la présidence de l'Assemblée nationale constituante (ANC) a été élaboré par un comité parlementaire en charge de la coordination des travaux des différentes autres commissions. Or, certaines d'entre elles ont vivement critiqué des arbitrages. Mieux, la Commission parlementaire des pouvoirs législatif et exécutif refuse même d'examiner le texte. "Il y a eu beaucoup de manoeuvres et de contournement des règles qui nous rappellent les procédés du président déchu Zine El Abidine Ben Ali", a dénoncé Amor Chetoui, président de cette commission. Ce dernier, membre du bureau politique du Congrès pour la République (CPR), pourtant un allié du mouvement Ennahda, a accusé le mouvement islamiste de chercher à accaparer le pouvoir. "C'est un parti qui veut tout avoir par le chantage et les man'uvres sans rien donner en contrepartie", a-t-il dit. Théoriquement, le projet de Constitution présenté samedi devait être soumis aux différentes commissions de l'ANC puis au président Marzouki et au Premier ministre Ali Larayedh avant d'être voté entre le 20 juin et le 8 juillet. "En réalité, on ouvre un nouvel épisode du conflit, le match continue. Il y a eu une précipitation dans l'annonce du projet finalisé alors que l'opposition demandait cinq jours de plus pour trouver un consensus plus large", a expliqué Selim Kharrat, directeur d'Al Bawsala, une organisation dédiée au suivi des travaux de l'ANC. Autrement dit, un des points litigieux concerne un article peu clair stipulant qu'aucune réforme constitutionnelle "ne peut porter atteinte à l'Islam en tant que religion de l'Etat" tout en garantissant le "caractère civil de l'Etat". En tout cas, la Constitution ne pourrait être adoptée que si elle obtient le soutien des deux tiers des députés de l'ANC, sachant qu'Ennahda compte 89 sièges sur 217. Bref, le député du Mouvement des patriotes démocrates(Watad), Mongi Rahoui, a affirmé, avant-hier, dans une déclaration à Express Fm, que l'Assemblée nationale constituante (ANC) doit être dissoute. Pour M. Rahoui, il y a eu un coup d'Etat contre la constituante et un hold-up du travail des commissions, des experts et du dialogue national. Alors, dans ce cas pourquoi élaborer cette Constitution, devenue le travail d'une majorité qui a été fait à l'image de l'islam.
I. O.
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