Algérie

Tunisie ' Unanime condamnation maghrébine et internationale de l'assassinat de Mohamed Brahmi



Le lâche assassinat de Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante en Tunisie, a suscité un large mouvement de condamnation aussi bien au Maghreb qu'à l'international. Ci-après les principales réactions.Les réactions de condamnation de l'assassinat du militant de gauche tunisien, Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante, ont été très nombreuses en Algérie, au Maroc, de la part du secrétariat général de l'UMA, mais également de l'ONU, de l'Union européenne, et du département d'Etat US. Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, l'Algérie a réitéré sa "condamnation du recours à la violence, sous toutes ses formes", et a appelé "toutes les forces politiques tunisiennes à tout faire pour surmonter cette dure épreuve en veillant à la sauvegarde de l'unité nationale et en 'uvrant à la réussite de la transition et du processus démocratique dans le pays". Le Maroc a fermement condamné "cet acte criminel abject, et réitère son rejet de la violence et de l'assassinat politique, quelle qu'en soit l'origine, ainsi que tout ce qui peut menacer la stabilité et l'unité de la Tunisie s'ur", indique un communiqué du MAE marocain, tout en réitérant son "appui au processus démocratique et au consensus national en cours" dans le pays, lui souhaitant la "stabilité et la poursuite du processus de transition démocratique à travers la conjugaison des efforts de toutes les forces politiques et sociales". De son côté, l'Union du Maghreb arabe (UMA) a vigoureusement condamné l'assassinat de Mohamed Brahmi, "exhortant toutes les parties tunisiennes à rejeter la violence". " L'UMA dénonce avec force "cet acte criminel que les commanditaires ont choisi de perpétrer le jour de la célébration de l'anniversaire de la proclamation de la République, en vue de porter atteinte à la Tunisie et au processus démocratique entamé grâce à la révolution bénie". L'UMA appelle "toutes les forces politiques du pays à unir leurs efforts, à unifier leurs rangs, à s'attacher au choix démocratique et à 'uvrer par le biais du dialogue à réaliser le consensus pour accélérer l'achèvement de la période transitoire".
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également appelé "au calme et souligne que les actes de violence politique affaiblissent les institutions étatiques légitimes qui sous-tendent le processus démocratique." Le département d'Etat américain, a affirmé que la violence "n'a pas sa place" dans la transition démocratique en Tunisie et a demandé au gouvernement tunisien de "mener immédiatement une enquête transparente et professionnelle afin de s'assurer que les auteurs soient traduits en justice dans les meilleurs délais, conformément à la loi tunisienne et aux obligations internationales". La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé de son côté les autorités tunisiennes à "faire toute la lumière sur ce meurtre, pour traduire sans délais devant la justice les responsables, alors que les meurtriers de Chokri Belaïd, assassiné le 6 février 2013, n'ont toujours pas été arrêtés ni traduits devant la justice".
La société civile et les partis politiques
Outre les réactions des gouvernements et des institutions internationales, l'assassinat de Mohamed Brahmi a suscité de vives condamnation de plusieurs organisations de la société civile maghrébines. Ainsi, en Algérie, dans un communiqué commun, le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), l'Association Tharwa N'Fadhma N'Soumeur, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la Formation (SATEF), et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LADDH), affirment avoir appris "avec consternation et tristesse" l'acte "terroriste dont a été victime l'opposant tunisien Mohamed Brahmi". "De tels actes visent à plonger le pays dans une crise sécuritaire et empêcher ainsi l'aboutissement du processus démocratique dans lequel il s'est engagé après les années de répression qu'a connu le peuple tunisien sous le régime dictatorial et totalitaire de Ben Ali", ajoute le communiqué. Les signataires ont présenté leur "sincères condoléances à la famille" du défunt, "à ses camarades de lutte et au peuple tunisien à qui nous réitérons notre solidarité dans son combat contre l'obscurantisme et pour la démocratie". Ils appellent les tunisiens à "être vigilants et à déjouer pacifiquement ces tentatives qui visent à déstabiliser" le pays en le plongeant dans la violence.
Au Maroc, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a vivement condamné l'assassinat de l'opposant tunisien. Pour le PPS, "ce crime odieux vise à contrecarrer l'aspiration du peuple tunisien frère à vivre dans un pays démocratique, à jouir de la liberté et de la stabilité". Le parti exprime sa "pleine solidarité et son soutien inconditionnel à toutes forces nationales et démocratiques tunisiennes dans sa lutte pour la construction d'un Etat démocratique en mesure de contribuer à l'édification des du Maghreb des peuples dans lequel règne la liberté, la paix la fraternité et la coopération".


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