Un ancien conseiller du président tunisien Moncef Marzouki a déclaré jeudi s'être vu ordonner de comparaître devant un tribunal militaire après avoir critiqué l'armée, ce qui pourrait raviver les inquiétudes liées au respect des libertés dans ce pays qui fut le berceau du "printemps arabe", il y a environ un an et demi.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a confirmé qu'Ayoub Massoudi serait jugé par l'armée et que les autorités lui avaient interdit de quitter le pays, mais n'a pas voulu détailler les charges retenues à son encontre.
Ayoub Massoudi, qui a démissionné en juin de son poste de conseiller en communication auprès du président Moncef Marzouki, a expliqué à Reuters que des gardes de l'aéroport l'avaient empêché jeudi de prendre un vol à Paris, où il devait rendre visite à des membres de sa famille.
"Ils m'ont dit que j'étais interdit de voyage et que je devais me présenter devant un tribunal militaire, sans me donner d'autre détail", a-t-il dit.
"Il ne fait aucun doute que c'est pour des raisons politiques, puisque j'ai critiqué les commandants de l'armée et les responsables de la sécurité."
Ayoub Massoudi avait publiquement accusé le chef des armées, Rachid Ammar, d'avoir joué un rôle clé dans la décision controversée d'extrader en Libye un ancien Premier ministre de Mouammar Kadhafi, Al Baghadi Ali al Mahmoudi.
Reuters
Tweet
Partager
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info