Algérie

Tunisie : Taoufik Ben Brik sous haute surveillance



L'organisation internationale Reporters sans frontières a rappelé, hier, à l'ordre le pouvoir tunisien. Fidèle à ses pratiques, le gouvernement tunisien a décidé, sans aucune surprise, de maintenir la pression sur le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik. L'opposant, libéré le 27 avril au terme de six mois de détention, se plaint d'être constamment surveillé. Il est traqué à Tunis, ville où il réside. Ben Brik est, selon ses dires, suivi en permanence par des policiers en civil qui le devancent même dès qu'il quitte son domicile. « Je vais au coiffeur, ils vont avec moi, je vais au boulanger, ils y viennent aussi. C'est comme si j'étais en résidence surveillée », a-t-il expliqué à Reporters sans frontières (RSF). Cette organisation déplore cette situation qu'elle qualifie de « mascarade » et appelle le pouvoir tunisien à « laisser tranquille » Ben Brik, l'un des principaux opposants au régime tunisien. « Taoufik Ben Brik a purgé sa peine de prison. Rien ne justifie aujourd'hui que des agents des forces de l'ordre soient postés en permanence devant son domicile et le suivent lors de ses déplacements. C'est du harcèlement pur et simple », a dénoncé Jean-François Julliard, SG de RSF, dans un communiqué rendu public. M. Julliard ne comprend pas le comportement du gouvernement tunisien qui n'arrêtait pas de ressasser que Ben Brik était un détenu de droit commun.« Est-ce que tous les anciens détenus de droit commun sont, comme lui, surveillés constamment après leur sortie de prison ' Toute cette affaire, depuis le début, est une vraie mascarade. Il est temps que le pouvoir tunisien laisse Taoufik Ben Brik tranquille », fera remarquer le SG de RSF. Taoufik Ben Brik avait été arrêté fin octobre 2009 puis condamné pour l'agression d'une femme d'affaires, à l'issue d'un procès décrit par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme comme une affaire politique. Ses proches avaient dénoncé une manipulation destinée à le faire taire, après des écrits très critiques dans la presse française contre le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.


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