Algérie

Tunisie - Séminaire sur le meilleur régime politique pour le pays



"Quel régime politique pour la Tunisie : les enjeux" tel est le thème du séminaire organisé, vendredi, par le Conseil de l'ordre des avocats, en partenariat avec l'"American Bar Association Rule of Law".
M. Ghazi Ghrairi, enseignant à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, a indiqué qu'aussi bien le régime présidentiel que le régime parlementaire garantissent, dans un contexte démocratique, l'équilibre entre les pouvoirs.
Le régime parlementaire assure, a expliqué M. Ghrairi, un juste équilibre des pouvoirs, les pouvoirs exécutif et égislatif s'y limitant mutuellement et directement.
Quant au régime présidentiel, a poursuivi le conférencier, l'équilibre des pouvoirs y est garanti par la constitution et les lois régissant la vie politique.
La donne politique et partisane dans le pays sont, a-t-il conclu, des éléments déterminants à prendre en compte dans le choix du meilleur régime politique pour le pays.
M. Slim Loghmani, également enseignant à la faculté de sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, a pour sa part pris position pour le régime parlementaire mixte.
Dans ce régime, a expliqué le conférencier, le gouvernement est responsable devant le parlement et devant le président de la République. A terme, le gouvernement peut devenir responsable devant le seul parlement, auquel cas ce dernier concentre tous les pouvoirs, car il lui revient alors de désigner le chef de l'exécutif.
Les craintes que suscite ce type de régime s'expliquent, a estimé M.Loghmani, de la domination d'un seul parti sur la scène politique nationale, et de l'absence d'une opposition en mesure de créer l'équilibre.
M. Omor Chtioui, président de la commission des pouvoirs législatif et exécutif, a souligné le consensus prévalant au sein de la commission pour écarter le régime présidentiel en faveur du régime parlementaire.
Les divergences qui persistent, a indiqué M. Chtioui, ont trait au mode d'élection du président de la République- au suffrage universel ou par le parlement-, et au partage des prérogatives entre le président de la République et le chef du gouvernement.
Seul le mouvement Ennahdha est pour un régime parlementaire pur, a précisé M. Chtioui.
Le bâtonnier Chawki Tabib a indiqué de son côté que l'Ordre des avocats a choisi de ne pas se prononcer sur cette question, en raison des multiples points de vues qui coexistent en son sein.
TAP
Tweet
Partager


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)