Algérie

Tunisie : possible coup d'Etat avec l'aide d'Alger '



Le gouvernement transitoire tunisien a aussitôt condamné ces déclarations, soulignant qu’elles «portaient atteinte à l’ordre public», tandis qu’environ 300 Tunisiens ont manifesté hier dans la capitale en faveur de M. Rajhi avant d’être dispersés, parfois violemment par la police. «Si le mouvement islamiste Ennahda gagne les prochaines élections, le régime sera militaire (...)», a affirmé M. Rajhi dans une vidéo postée sur facebook dans la nuit de mercredi à hier, dont il a confirmé la teneur hier sur la radio tunisienne Express FM. «Depuis l’indépendance (de la Tunisie), la vie politique est dominée par les gens du Sahel tunisien» comme les anciens présidents tunisiens Habib Bourguiba et Ben Ali et «après le changement de situation (la chute de Ben Ali le 14 janvier, ndlr) ces gens ne sont pas prêts à céder le pouvoir. Si les résultats des prochaines élections vont contre leurs intérêts il y aura un coup d’Etat militaire», a-t-il ajouté. «Le dernier voyage du Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi à Alger (le 15 mars) a consisté à se coordonner sur ce point», a-t-il encore accusé. «La nomination, le 18 avril, du général Rachid Ammar au poste de chef d’état-major interarmes n’est qu’une préparation à ce coup d’Etat», a encore affirmé M. Rajhi dans l’interview postée sur facebook. Il s’agit de «déclarations dangereuses venant d’un haut responsable qui a été ministre de l’Intérieur», a déclaré à l’AFP le porte-parole du Premier ministère, Moez Sinaoui. «Nous sommes étonnés de cette déclaration qui met en doute l’honnêteté de   l’armée tunisienne et cela prouve qu’il n’était pas en mesure de diriger un   ministère aussi important que le ministère de l’Intérieur», a-t-il estimé. M. Rajhi avait été nommé ministre de l’Intérieur le 27 janvier, deux semaines après la chute du président Ben Ali avant d’être limogé le 28 mars sur proposition du Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Il a été ensuite nommé président du Haut-Comité des droits de l’homme et des libertés fondamentales.


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