Algérie

Tunisie : mise en garde contre la menace salafiste sur la sécurité du pays



Tunisie : mise en garde contre la menace salafiste sur la sécurité du pays
La classe politique tunisienne a mis en garde contre la "menace" de la violence salafiste sur la sécurité du pays et les valeurs démocratiques notamment après les attaques des groupes salafistes contre les personnes, les institutions et les rassemblements politiques et culturels.
Suite au agressions fréquentes contre les composantes de la société civile et les partis de l'opposition contre le gouvernement provisoire, plusieurs personnalités politiques ont accusé le parti Ennahda qui dirige l'exécutif de "comploter" avec les groupes salafistes en recrutant des milices pour réprimer les activités des autres formations politiques.
Plusieurs chefs de partis dont le mouvement "Nidaa Tounes" et le parti républicain ont accusé les salafistes d'être derrière les attaques contre des militants des partis de l'opposition mettant en garde contre le spectre de la violence politique qui menace la sécurité du pays à défaut d'une intervention de l'Etat pour "assurer la sécurité des manifestations partisanes et culturelles".
Le président de la haute instance politique du Parti républicain (PR) Ahmed Néjib Chebbi avait fait objet d'agression et de menace de mort. De son côté, l'analyste politique Abdelfattah Mourou a été brutalement agressé lors de sa participation à une conférence sur "La tolérance en Islam".
Ces agressions ont touché également des participants à la journée mondiale de solidarité avec Al-Qods occupée organisée dans la ville de Bizerte ou des barbus munis d'armes blanches ont attaqué les participants en leur causant des blessures.
Par ailleurs, cette recrudescence de violence a marqué plusieurs régions de l'intérieur de la Tunisie suite notamment aux confrontations suscitées par la "distribution" des postes aux délégations spéciales qui remplacent les conseils municipaux.
Accusé par certains représentants de partis de vouloir mettre la main sur ces délégations, le parti Ennahda a catégoriquement démenti ces allégations affirmant que le parti n'a pas l'intention d'utiliser les délégations pour des considérations partisanes "étroites".
Pour apaiser la situation, des personnalités politiques ont appelé à la création d'un conseil national des partis politiques en tant qu'espace de consultation afin d'établir un dialogue visant à créer une dynamique politique "positive", atténuer la crise politique et à éviter le recours à la violence politique qui mène le pays vers le chaos et la confrontation.
Pour contenir la crise politique, le président tunisien, M. Moncef Marzouki, a évoqué une feuille de route pour la prochaine étape en Tunisie, en insistant sur le "respect" des grands rendez-vous, dont la finalisation de la rédaction du projet de Constitution avant fin 2012.
Il s'agit également de la signature le 14 janvier 2013 du pacte social entre les partenaires économiques et sociaux et de la tenue des élections générales en mars 2013 puis des élections communales pour "parachever les fondements de la démocratie et de la participation populaire", a-t-il dit.
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), la plus importante centrale syndicale dans le pays, a, de son côté, proposé la création d'un conseil national pour le dialogue regroupant toutes les forces politiques et composantes de la société civile pour assurer la seconde période de transition en Tunisie, faire face aux menaces qui pèsent sur le pays et garantir le succès du processus démocratique.
L'initiative de la centrale syndicale tend à mettre fin aux troubles sociaux et à sauver le pays de la violence à travers l'accélération de la rédaction de la Constitution, la création de la haute instance électorale indépendante et l'élaboration de la loi électorale.
Les autorités tunisiennes avaient récemment appelé à l'ouverture d'un dialogue en vue de faire face aux menaces qui pèsent sur le pays et barrer la route aux extrémistes et aux résidus de l'ancien régime.
Elle ont dénoncé les actes de violence contre les biens et les personnes commis par des "groupes extrémistes infiltrés par des criminels financés par les résidus du régime déchu à dessein de mettre en échec le processus de transition".


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