Tunisie : Marzouki nomme son frère consul et crée la polémique International : les autres articles

La nomination de Hichem Marzouki, frère du président Moncef Marzouki, au poste de consul général de Tunisie à Bonn (Allemagne), a fait couler beaucoup d'encre.
Tunis (Tunisie)
De notre correspondant
Survenant dans le cadre du mouvement diplomatique 2012 qui a été précédé par des mois de tractations et de spéculations, la nomination de Hichem Marzouki suscite une grande polémique depuis quelques mois déjà, alors que des fuites sur cette nomination avaient été annoncées par de nombreux médias. Faisant suite à ces rumeurs, la présidence de la République avait publié, en mars 2012, un communiqué afin de démentir la promotion au poste de consul de Hichem Marzouki, qui assurait à l'époque la fonction de conseiller au sein de la délégation diplomatique tunisienne à Bonn. Tout en rappelant que Hichem Marzouki est «enrôlé dans le corps diplomatique depuis 1983», le communiqué de la Présidence avait tenu à réfuter «toute rumeur quant à une quelconque preuve de népotisme ou de nomination partisane» en appelant les médias qui ont rapporté cette information à «faire preuve de plus de responsabilité dans l'exercice de leur métier et à éviter toute déformation d'information dans une volonté de tromperie et de mystification».
Aujourd'hui, cette nomination est désormais officielle, la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères sont appelés de toutes parts à préciser les critères sur lesquels ce mouvement a été basé. La contestation ne porte pas uniquement sur Hichem Marzouki. Elle concerne plusieurs nominations de personnalités «soupçonnées d'avoir été aux avant-postes du régime déchu», a constaté un diplomate à la retraite. «Le président Marzouki et le gendre du président d'Ennahda, Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères, sont déjà très critiqués pour la piètre prestation de la diplomatie tunisienne. Ce mouvement diplomatique contesté ne fait que renforcer ceux qui veulent le départ de Rafik Abdessalem», poursuit-il.