Les scènes de violence vécues, ce vendredi, par la Tunisie, aux alentours de l'ambassade américaine et qui ont fait deux morts et plus de 20 blessés sont "inacceptables" et "à rejeter en bloc", a indiqué le président de la République provisoire Mohamed Moncef Marzouki.
Dans une allocution télévisée prononcée, vendredi soir, à l'adresse du peuple tunisien, le président Marzouki a ajouté qu'il était possible "de tolérer la colère des protestataires s'ils auraient manifesté de manière pacifique et dans le cadre de la loi... mais entreprendre des actes de destruction et de pillage, et tenter d'agresser les représentants d'un pays ami, cela est fermement condamnable et inacceptable", a t-il dénoncé.
Le président de la République provisoire a rendu hommage aux efforts déployés par les forces de l'ordre, de l'armée et de la garde présidentielle pour maîtriser la situation, appelant les Tunisiens à condamner la violence et les groupes qui cherchent à imposer une loi au-dessus des lois de la république, et "contrer tous ceux qui oeuvrent à semer la discorde et la sédition".
Il a souligné que l'atteinte à l'Islam et au prophète Mohamed (PSL) s'inscrit dans la cadre d'un dessein diabolique qui vise à attiser la haine entre les peuples. "Les Tunisiens doivent faire preuve de vigilance et ne pas tomber dans le piège tendu, aujourd'hui, aux manifestants qui ont été leurrés", a-t-il dit, dès lors qu'il existe parmi eux des forces anti-démocratiques qui s'acharnent, depuis des mois, à faire pression sur la société et l'Etat.
M. Marzouki a ajouté que "les provocations de ces groupes", de mouvance salafiste, ont franchi la ligne rouge et que le gouvernement est tenu d'assumer pleinement ses responsabilités pour faire face à ce danger imminent qui ne consiste pas seulement une menace pour les libertés et
les droits des Tunisiens, mais également pour les relations internationales du pays et pour son image et ses intérêts".
Il a, d'un autre côté, assuré que le film islamophobe et offensant le prophète Mohamed (PSL) est un outrage dont l'auteur est "un lâche qui n'a pas le courage de dévoiler son identité". Son acte "est intolérable et ne peut être justifié par l'exercice de la liberté d'opinion et
d'expression".
TAP
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Posté Le : 15/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info