Algérie

Tunisie-Libye



Tunisie-Libye
Une épine en moins pour le gouvernement Mehdi Jomaâ. Les Libyens ont, finalement, pris la décision, lundi, d'ouvrir le poste-frontière de Ras Jédir, dont la fermeture a provoqué des remous dans la ville frontalière de Benguerdane, située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière. Cette proximité explique la révolte des citoyens de cette localité qui ne vivent que du commerce légal et, surtout, illégal avec la Libye voisine. En effet, depuis plus de dix jours, cette ville a connu de nombreuses manifestations, d'abord pacifiques avant de se transformer en échauffourées parfois sanglantes, allant même à des actes de vandalisme, tel l'incendie du siège régional de l'Union des travailleurs. Ces manifestants exigent du gouvernement qu'il leur procure du travail et qu'il respecte leur dignité en faisant sortir la région de l'isolement et de l'exclusion qu'elle vit depuis l'indépendance du pays, soit presque 60 ans. Ces manifestations ont suscité l'inquiétude des autorités. D'autant plus qu'elles se sont déroulées dans une zone proche d'un pays livré à lui-même et où le volume du trafic d'armes ne fait que prendre de l'ampleur. Aussi, a-t-on soufflé à Tunis à l'annonce de l'ouverture des frontières suite à un entretien téléphonique, dimanche, entre les ministres de l'Intérieur des deux pays. Toutefois, ce pas a été franchi sans aucune garantie. C'est mardi, en principe, que ces deux ministres doivent se rencontrer dans la capitale tunisienne pour mettre au point tous les mécanismes devant régir les déplacements des personnes et le passage des marchandises entre les deux pays. Les deux ministres et les délégations devant prendre part aux entretiens sont appelés à tenir compte des spécificités de la région et de la mentalité de ses habitants, tant du côté libyen que du côté tunisien, habitués à vivre hors du circuit ordinaire, c'est-à-dire légal. Parviendra-t-on, cette fois-ci à tirer la région de l'illégalité et à remettre ses habitants sur les rails d'un commerce légal qui leur profite tout en assurant aux deux pays des revenus substantiels à percevoir au niveau du fisc. Si les deux parties y parviennent, ce sera une épine en moins pour M. Mehdi Jomaâ et son gouvernement qui ont "d'autres chats à fouetter". Cependant, la Tunisie, consciente du danger que représente le trafic d'armes à partir de la Libye se trouve entre le marteau et l'enclume. Tout en ?uvrant à l'ouverture du poste de Ras Jédir pour répondre aux revendications de la population de Benguerdane, elle ne dort pas sur ses lauriers. Un contrôle rigoureux des passagers est en vigueur. Ceci est d'autant plus nécessaire qu'il s'agit, en priorité, d'assurer la stabilité du pays encore sous la menace du terrorisme.M. K.NomAdresse email




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