Algérie

Tunisie : Les procès du clan Ben Ali ont commencé



La Tunisie veut en finir avec le régime de Ben Ali. Pour donner un nouveau souffle au pays, le gouvernement transitoire lance son plan d'attaque. C'est-à-dire  «punir»Â toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans les «magouilles» du clan. Après la traduction en justice de Houssam Trabelsi pour homicide involontaire dans l'affaire de la star Academy de 2007, la justice militaire tunisienne a instruit 182 dossiers portant, notamment sur des homicides commis pendant la révolution dans lesquels est impliqué l'ex-Président, qui doit àªtre jugé par contumace à  partir de demain devant le tribunal de première instance de Tunis. Trois tribunaux militaires ont été chargés de l'examen de ces  affaires, qui s'étaient produites pendant la révolution, soit entre le 17 décembre et la fuite de M. Ben Ali le 14 janvier. 130 de ces affaires sont du ressort de la justice militaire à  Tunis. Selon la  direction de la justice militaire, il s'agit de déterminer les responsabilités dans la mort de manifestants. «Qui a tué, qui a exécuté directement le meurtre ' Qui a donné l'ordre de tuer ' La justice militaire doit fixer les responsabilités» tel est le défi que veut relever la justice tunisienne qui «Â instruit » un dossier pour demander aux autorités saoudiennes l'extradition de M. Ben Ali. Parallèlement, les travaux se poursuivent pour établir l'inventaire exact des biens mal acquis par la famille du président déchu et de son épouse. Le président de la Commission nationale chargée de la confiscation des biens, le juge Mohamed Adel Ben Ismaïl, a estimé que le volume de ces biens était tel qu'il représente «un quart du volume de l'économie nationale». L'ex-leader tunisien figure également sur le banc des accusés en France. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour blanchiment visant Ben Ali pour identifier et geler ses biens en France. Elle a été ouverte le 14 juin, quelques jours après le dépôt d'une nouvelle plainte à  l'encontre du président tunisien par les ONG, Sherpa et Transparence International France. Désormais, dans la nouvelle Tunisie, tout futur dirigeant «gourmand» boirait sûrement du «calice de Ben Ali».


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