Algérie

Tunisie - Le premier ministre, Hamadi jebali, menace de démissionner



Le parti islamiste Ennahda au pouvoir en Tunisie était en proie samedi à une crise ouverte. Le premier ministre Hamadi Jebali a menacé de démissionner à défaut de pouvoir former un gouvernement apolitique après l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd.
Cette annonce est survenue au moment où plus de 3000 personnes manifestaient à Tunis à l'appel d'Ennahda pour désavouer M. Jebali, numéro deux du parti, qui avait exprimé dès mercredi, jour du meurtre, son souhait d'un tel cabinet refusé par la direction du parti. Signe que les autorités redoutent de nouveaux débordements, l'armée a été déployée.
La manifestation a vilipendé aussi "l'ingérence" de la France après les propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui a dénoncé un "fascisme islamiste" en commentant l'assassinat de l'opposant dont les proches ont pointé du doigt Ennahda.
Ces développements risquent d'enfoncer encore plus le pays dans la crise, Ennahda ne parvenant pas depuis des mois à s'accorder avec ses alliés laïcs, dont le président Moncef Marzouki, sur un remaniement gouvernemental, et l'insécurité et les conflits sociaux se multipliant.
Il a souligné à l'antenne de la chaîne France 24 que "tous les ministres seront des indépendants, y compris à l'Intérieur, la Justice et aux Affaires étrangères", alors qu'Ennahda refuse de renoncer à ces ministères clés. Le premier ministre a souligné que son initiative visait à empêcher que le pays "bascule dans le chaos et l'irrationnel".
"Contre-révolutionnaire"
Le parti islamiste a nié toute responsabilité dans l'assassinat de l'opposant, alors que des milices pro-pouvoir, la Ligue de protection de la révolution, sont accusées d'attaquer opposants et militants syndicaux.
Rached Ghannouchi lui a rendu hommage samedi en qualifiant sa mort de crime "contre-révolutionnaire".
ats
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