Le ministre tunisien de Affaires étrangères, l'islamiste Rafik Abdessalem, a affirmé mardi pour la première fois que le parti Ennahda pourrait quitter le pouvoir alors que le Premier ministre, contre l'avis de ce mouvement islamiste, cherche à bâtir un gouvernement apolitique. "Ennahda peut quitter le pouvoir si (le Premier ministre Hamadi) Jebali maintient sa proposition. Tout est possible, ce n'est pas une fatalité pour Ennahda de rester au gouvernement. Il y a cependant une légitimité des urnes qui demeure", a-t-il dit à la chaîne satellitaire d'informations Al-Arabiya. "Le dialogue continue, les portes ne sont pas closes", a ajouté le ministre et gendre de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahda. C'est la première fois qu'un responsable d'Ennahda évoque l'éventualité d'un départ du parti islamiste du pouvoir si M. Jebali parvenait à former un gouvernement non-partisan malgré l'opposition de son parti qui contrôle 89 des 217 sièges à l'Assemblée nationale constituante (ANC). Le Premier ministre mène des consultations à tout-va, recevant tour à tour responsables politiques, juristes et diplomates étrangers alors qu'il a promis de démissionner s'il ne parvenait pas à former un cabinet d'indépendants d'ici le milieu de la semaine. L'assassinat le 6 février de l'opposant Chokri Belaïd, crime sans précédent en Tunisie, a aggravé la crise politique, alors que la coalition au pouvoir ne parvenait pas depuis des mois à remanier le gouvernement.
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Posté Le : 12/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com