Le nouveau gouvernement tunisien, une équipe de techniciens conduite par le Premier ministre Mehdi Jomaâ, a pris ses fonctions mercredi, trois ans après le soulèvement contre le président Zine ben Ali qui annonçait le "printemps arabe".Après des mois d'impasse politique, le nouveau pouvoir devra notamment préparer les élections prévues dans l'année et redresser la situation économique du pays."C'est vraiment formidable de voir une passation de pouvoir se dérouler d'une manière aussi belle et avec un sourire aussi sincère", a déclaré lors de la cérémonie Mehdi Jomaâ à l'adresse de son prédécesseur Ali Larayedh, du mouvement islamiste Ennahda, qui était effectivement tout sourire.L'Assemblée nationale tunisienne a adopté définitivement dimanche la nouvelle Constitution du pays, censée achever une turbulente transition vers la démocratie.De profondes divergences, aujourd'hui surmontées, concernant la place de l'islam ont pesé sur le débat constitutionnel. Le premier article de la loi fondamentale dispose que la Tunisie est "un pays libre, indépendant et souverain" ayant l'islam pour religion, l'arabe pour langue et la république pour régime.Les tensions entre islamistes et laïques ont été exacerbées l'an dernier par l'assassinat de deux figures influentes de l'opposition.En février, le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd a donné lieu à de grandes manifestations à Tunis et à une crise gouvernementale. Celui de Mohamed Brahmi, fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb) et élu de l'Assemblée nationale constituante, en juillet, a encore accentué les antagonismes.La crise n'a trouvé une issue qu'avec la démission en décembre de Larayedh et son remplacement par Mehdi Jomaâ.Ce dernier a attribué le portefeuille des Finances à un économiste passé par la Banque africaine de développement (BAD), Hakim Ben Hammouda, et celui des Affaires étrangères à un ancien responsable de l'Onu, Mongi Hamdi.Aucune date n'a été donnée pour les élections qui doivent être organisées dans le courant de l'année et qui devraient voir s'opposer Ennahda et l'alliance Nidaa Tounes, regroupement d'une demi-douzaine de formations.reuters
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Posté Le : 30/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Reuters
Source : www.maghrebemergent.info