La présidente du Conseil National des Libertés en Tunisie (CNLT) Sihem Ben Sedrine a affirmé samedi que "le gouvernement provisoire assume l'entière responsabilité des dérives sécuritaires dans le pays". "Ce gouvernement a refusé tout dialogue pour la réforme de l'appareil sécuritaire", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse à Tunis, estimant qu'il "s'est trompé en procédant à des nominations dans ce corps basées sur l'allégeance". L'attaque perpétrée vendredi contre l'ambassade américaine à Tunis était extrêmement "dangereuse" et peut causer "une crise diplomatique pouvant même mener à "une guerre", a-t-elle averti. Le ministère de l'Intérieur doit en porter toute la responsabilité, a-t-elle encore lancé.
Sihem Ben Sedrine a également évoqué la torture en Tunisie qui "se poursuit encore", dénonçant plusieurs cas dans divers postes de sécurité du pays. "Les dépassements vont de la torture au viol et jusqu'au meurtre", a-t-elle enchaîné, mettant en cause l'absence de compétences et de responsables sécuritaires professionnels et l'existence de groupes sécuritaires irresponsables". Des familles de victimes de tortures présentes à la conférence ont témoigné des abus subis par leurs proches.
TAP
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Posté Le : 15/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maghreb Emergent
Source : www.maghrebemergent.info