Tunisie - Le fonds Ajyal, un nouveau catalyseur des investissements (TAP)

Les objectifs, le fonctionnement et la mission du fonds générationnel Ajyal ont été au centre d'une conférence internationale organisée, mercredi, à Gammarth (banlieue nord de Tunis), par le ministère des Finances et le Forum pour une nouvelle république (Nou-R), autour du thème « Prospérité pour la consolidation et de la démocratie ».
Ce fonds d'investissement est une solution préconisée par le plan jasmin, pour la période (2012-2016) afin de booster les investissements en Tunisie et créer par conséquent, plus d'emplois et de richesses, avec une mise financière initiale d'environ 2,5 milliards de dinars.
Il a pour objectif de contribuer au financement de grands projets avec une stratégie de sortie prédéfinie qui vise à céder les participations de l'Etat à des promoteurs privés.
Le Fonds Ajyal sera structuré comme un fonds de fonds. En effet, plusieurs sous fonds seront mis en place par ce nouveau catalyseur d'investissement, y compris un fonds en capital-investissement ou prise de participation au capital des entreprises et des fonds sectoriels spécifiques (infrastructure, agriculture, tourisme, immobilier'). Il se propose de lever des fonds propres à hauteur de 4 milliards de dollars au cours des deux ans qui suivront sa création, prévue au cours du deuxième trimestre 2012, a affirmé M. Jalloul Ayad, ministre des Finances.
Le ministre a estimé que ce fonds, pourrait générer des investissements globaux de l'ordre de 30 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, grâce à la combinaison des effets de levier et des effets multiplicateurs.
Ces investissements, a-t-il dit, vont contribuer à la création de plus d'un million d'emplois directs et indirects. Le ministre a affirmé que le gouvernement, principal sponsor du Fonds, jouera un rôle primordial dans la gouvernance de ce mécanisme, mais laissera aux investisseurs privés la latitude nécessaire pour mener à bien leurs projets de manière autonome.
« Ajyal Fund », a précisé le ministre, veillera à lever les fonds nécessaires au financement de ces projets, permettant ainsi à l'Etat d'éviter le recours à une dette supplémentaire, ajoutant à ce propos, que le ratio d'endettement de la Tunisie est actuellement de l'ordre de 42%, contre une moyenne de 80% en Europe.
Plusieurs conditions doivent être réunies afin d'atteindre les objectifs escomptés de ce fonds, a fait savoir le ministre. Il y a ainsi lieu de créer un marché de capitaux destiné au financement des PME et PMI, qui représentent environ 86% du tissu industriel tunisien, d'apporter les réformes nécessaires dans les domaines, fiscal et administratif et de réviser le code d'incitation aux investissements.
Le ministre a également mis l'accent sur l'enjeu d'identifier des projets d'investissement à l'étranger via des opérations de marketing ciblé et de mobiliser des équipes compétentes et spécialisées en private equity (capital-investissement) pour identifier de nouvelles opportunités d'investissement.
Tunis Afrique Presse