Algérie

Tunisie : Le dialogue national de sortie de crise a débuté



Tunisie : Le dialogue national de sortie de crise a débuté
Le dialogue national entre les islamistes au pouvoir en Tunisie et l'opposition, destiné à sortir le pays d'une profonde crise politique, a débuté avant-hier après-midi, a annoncé le syndicat UGTT, principal médiateur, dans un communiqué.Ce jour est une date importante dans l'Histoire de la Tunisie. Le monde entier nous regarde et attend qu'on réussisse, et nous avons enregistré un premier succès avec le lancement officiel du dialogue national, a déclaré Houcine Abassi, le secrétaire général du syndicat, selon ce communiqué publié à l'ouverture de ces négociations à huis clos. Nous allons travailler ensemble pour mettre en 'uvre la feuille de route selon le calendrier prévu et nous entendre sur la Constitution, et j'espère que nous allons y parvenir rapidement, a-t-il ajouté. Ce dialogue national, reporté à maintes reprises, vise à former un gouvernement d'indépendants dans les trois prochaines semaines et à adopter la future Constitution d'ici un mois. Il doit ainsi résoudre une crise politique qui paralyse le pays depuis l'assassinat fin juillet de l'opposant Mohamed Brahmi, crime attribué à la mouvance djihadiste dont les attaques se multiplient depuis la révolution de janvier 2011. Annoncé pour 09H00 GMT vendredi, après deux reports les 5 et 23 octobre, le lancement de ces négociations a été retardé de nouveau vendredi car l'opposition estimait ne pas avoir reçu de garanties suffisantes sur la démission à venir du Premier ministre Ali Larayedh. Mais ce dernier a soumis aux médiateurs un document écrit promettant que le gouvernement cèderait la place à un cabinet d'indépendants dans les trois semaines suivant le début des pourparlers, et l'opposition a accepté de s'assoir à la table des négociations. Nous sommes engagés sur tous les chapitres de la feuille de route (de négociations) et les députés (boycottant) l'Assemblée nationale constituante vont y retourner dès le début du dialogue, a annoncé Ahmed Nejib Chebbi, l'un des dirigeants du parti Républicain d'opposition. Le train de la sortie de crise a été mis sur les rails aujourd'hui et il arrivera en gare dans quelques mois pour couronner notre révolution (de 2011), avec des élections libres et honnêtes qui produiront la première démocratie du monde arabe, a déclaré le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi.

Ennahda et l'opposition tunisienne autour de la table
Un "dialogue national" a été lancé avant-hier à Tunis entre les islamistes d'Ennahda (au pouvoir) et l'opposition. La résolution de la crise politique prévoit un mois de négociations pour former un gouvernement d'indépendants en vue de nouvelles élections. Après deux reports, la première journée du dialogue a commencé avec retard, vendredi après-midi, car l'opposition estimait insuffisantes les garanties sur la démission à venir du Premier ministre Ali Larayedh. Ce dernier s'y est pourtant engagé par écrit. Les acteurs politiques ont désormais sept jours pour s'entendre sur le nom d'un nouveau Premier ministre indépendant. Les pourparlers se déroulent à huis clos. Ensuite, un gouvernement apolitique doit être composé dans les deux semaines. Après quoi, le cabinet dirigé par Ennahda démissionnera. Ce qui permettra l'entrée en fonction de son successeur. La feuille de route prévoit aussi l'adoption par l'Assemblée nationale constituante (ANC) d'une loi limitant drastiquement la possibilité de censurer la future équipe gouvernementale. Les partis doivent en parallèle finaliser le projet de Constitution. Un seul absent de marque est à signaler au sein de ce "dialogue national", le Congrès de la République, petit parti allié aux islamistes d'Ennahda, qui a refusé de participer aux négociations.

Rédiger la Charte
Durant quatre semaines, des consultations et des négociations se tiendront. Mais l'ANC, élue il y a près de deux ans, devra aussi adopter au fur et à mesure les articles de ce texte puis sa totalité à une majorité des deux-tiers.
La rédaction de la Constitution est en panne depuis des mois autour de sujets controversés pour les deux camps comme les références à l'Islam ou les prérogatives du président.


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