Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem Bouchleka, a dénoncé vendredi un complot politique pour le discréditer après que des documents publiés par une blogueuse ont laissé planer sur lui des soupçons de corruption et d'adultère.
"Je suis visé par des méthodes ignobles pour porter atteinte à ma réputation personnelle et professionnelle, des méthodes utilisées par l'ancien régime contre des opposants mais actuellement elles sont utilisées contre des responsables du gouvernement", a-t-il dénoncé à l'antenne de Mosaïque FM. "C'est une instrumentalisation politique et médiatique pour porter atteinte à ma personne.
Le contenu et le moment ont été bien choisis puisque il y aura un remaniement ministériel", a ajouté le ministre qui est aussi le gendre de Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste au pouvoir Ennahda. Des tractations sont en cours depuis des semaines pour un remaniement gouvernemental et les appels au départ du chef de la diplomatie se sont multipliés ces derniers mois. Fin décembre, une blogueuse, Olfa Riahi,
a publié une enquête dans laquelle elle accuse le ministre d'avoir encaissé un million de dollars offerts par le gouvernement chinois, sans passer par la trésorerie de l'Etat. Elle a aussi rendu publiques des factures d'un grand hôtel de Tunis, le Sheraton, au nom du chef de la diplomatie tunisienne, qui y a passé plusieurs nuits accompagné d'une femme dont l'identité n'a pas été révélée. Rafik Abdessalem a affirmé vendredi que les fonds chinois avaient été remis à la Banque centrale tunisienne et que la Chine avait tenu à garder "secret" ce don qui doit permettre l'organisation d'un congrès sino-arabe.
"Je devrais être remercié pour avoir obtenu le budget pour le congrès sino-arabe", a-t-il déclaré. Concernant le "Sheratongate", le ministre a assuré que les nuits passées dans ce grand hôtel étaient dans le cadre de son travail et que la femme l'accompagnant était une parente proche, selon Mosaïque FM. M. Abdessalem est l'un des ministres les plus critiqués du gouvernement, l'opposition mettant en avant son manque de compétence et plusieurs gaffes qu'il a commises. La blogueuse à l'origine de l'affaire est visée par une enquête pour diffamation et est interdite de sortie du territoire tunisien. Elle doit être entendue par un juge mardi.
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Posté Le : 11/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com