Tunisie - La zone industrielle de Douar Hicheur, paralysée par un mouvement de protestation

Pour la deuxième journée consécutive, les protestations se sont poursuivies dans la zone industrielle de Douar Hicheur (Gouvernorat de la Manouba), à la suite d'un mouvement de protestation organisé par un groupe de travailleurs de la Société nouvelle de confection de luxe, "SNCL" qui ont empêché les employés d'autres sociétés, installées dans cette zone, de regagner leurs lieux de travail.
Les employés de SNCL protestent contre le non paiement de leurs salaires au titre de l'année 2011, par le propriétaire qui a, en outre, fermé l'entreprise sans raison légale.
Des travailleurs dans d'autres entreprises de la zone se sont joints aux employés de SNCL, pour leur exprimer leur solidarité, avant de se rendre, par la suite, au Bardo, devant le siège de l'Assemblée nationale constituante où ils ont observé un sit-in.
Ils revendiquent le paiement de leurs rémunérations, l'augmentation de leurs salaires et la garantie de conditions de travail satisfaisantes, ainsi que la couverture sociale.
D'autre part, une réunion s'est tenue, mercredi matin, au siège du gouvernorat de la Manouba, entre le gouverneur de la région, Moncef Ourabi, et des représentants du syndicat et des travailleurs, pour l'examen des derniers développements. Elle a abouti à un accord pour
l'octroi d'une allocation de 100 dinars à chacun des employés de la société, allouée par le ministère des Affaires sociales, ainsi que des propositions pour le recrutement de 25 employés, pour travailler dans d'autres sociétés de la zone industrielle. Des efforts seront, en outre, déployés pour négocier et trouver des solutions avec les propriétaires d'autres sociétés de la région.
Dans des déclarations au correspondant de la TAP à la Manouba, des travailleurs de la SNCL ont affirmé que ces solutions ne sont pas adaptées et qu'elles ne répondent pas à leurs revendications qui sont le paiement de ce qui leur est dd et la reprise des activités de l'atelier, dans les délais les plus proches.
Par ailleurs, un groupe de travailleurs a barré la route nationale n°7, au niveau de l'Institut national des sports de Ksar Saïd, en direction de la ville de Bizerte.
TAP
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