La corruption constitue encore un problème majeur dans toutes les institutions tunisiennes, a affirmé mardi à la presse Mohamed Abbou, ministre chargé de la réforme administrative.
«La corruption existe encore dans toutes les institutions tunisiennes (..) on s'est débarrassé des Trabelsila famille de l'épouse du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali mais des milliers de corrompus l'ont remplacée », a-t-il précisé.
Plusieurs membres de la famille Trabelsi sont détenus dans la caserne militaire de l'Aouina, près de Tunis, et font l'objet de poursuites judiciaires pour corruption, alors que d'autres ont réussi à fuir le pays le 14 janvier 2011.
Un rapport de la Commission d'investigation nationale sur la corruption et les malversations de l'ancien régime, publié en novembre 2011, avait mis en cause les institutions, ministères, banques, services de douanes, médias, avocats, magistrats, etc.
M. Abbou, récemment désigné secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), deuxième formation politique de Tunisie, a déploré des «abus au sein des administrations » qui constituent «un problème majeur dans le pays ».
«Plusieurs symboles de la corruption ont été écartés mais il en reste encore beaucoup », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au siège du CPR, fondé en 2001 par l'actuel président Moncef Marzouki et légalisé le 8 mars 2011, deux mois après la chute de Ben Ali.
Selon M. Abbou, l' « épuration de la magistrature, la réalisation de la justice » figuraient dans la liste des recommandations proposées par le CPR à l'Assemblée nationale constituante (ANC) dominée par le parti islamiste Ennahada, vainqueur des premières élections libres en Tunisie.
Depuis l'investiture présidentielle de M. Marzouki, le CPR a été secoué par des problèmes internes divisant ce parti en deux clans. Suite à plusieurs démissions, des membres du CPR ont décidé de créer un autre parti politique.
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Posté Le : 15/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com