Le Conseil d'administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) réuni, mercredi, à Tunis, a exprimé de nouveau sa profonde préoccupation quant à la persistance des risques qui peuvent compromettre l'évolution de l'économie nationale sur fond de persistance du manque de visibilité auprès des opérateurs économiques et ses retombées sur les secteurs productifs et exportateurs.Le Conseil d'administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) réuni, mercredi, à Tunis, a exprimé de nouveau sa profonde préoccupation quant à la persistance des risques qui peuvent compromettre l'évolution de l'économie nationale sur fond de persistance du manque de visibilité auprès des opérateurs économiques et ses retombées sur les secteurs productifs et exportateurs.
Cette situation est reflétée par le classement de la Tunisie en matière de compétitivité internationale, qui est passé du 40ème rang durant la période 2011-2012 au 83ème rang selon le dernier rapport du Forum de Davos pour 2013-2014. En outre, l'exacerbation des tensions sur la scène politique nationale menace, plus que jamais, la sécurité et les fondamentaux de l'économie nationale, met en garde l'institut d'émission dans un communiqué publié, mercredi. Le conseil a appelé de nouveau toutes les parties prenantes à multiplier les efforts afin d'instaurer la stabilité dans le pays, facteur qui reste le principal garant pour la relance de l'activité économique, la consolidation de l'investissement intérieur et étranger et la promotion de l'emploi.
Amélioration du rythme de croissance
Toutefois, le conseil a souligné l'amélioration du rythme de la croissance au cours du deuxième trimestre de 2013, compte tenu des dernières données publiées par l'Institut National de la Statistique (INS) affichant un accroissement du PIB, en glissement annuel et aux prix constants, de 3,2%, soit le même taux enregistré pendant la même période de 2012, contre 2,6% au cours du trimestre précédent, pour s'établir ainsi à 3% pour le premier semestre de l'année en cours. Le taux ciblé pour 2013 a été ramené à 3,6%, contre des prévisions préliminaires de 4%. Cette amélioration de la croissance, au cours du deuxième trimestre, est imputable, essentiellement, à la consolidation de l'activité dans les industries manufacturières (4,8%), notamment les industries chimiques et les industries du textile, habillement, cuir et chaussures, dans le secteur des services marchands (4,3%), en particulier les télécommunications et le transport et dans les services non marchands(6,3%). Toutefois, certaines activités ont accusé une baisse, notamment, l'agriculture et la pêche (-3%) et les industries non manufacturières (-1,4%), principalement l'extraction du pétrole et du gaz naturel. Le Conseil a également noté la reprise qu'a connue le secteur touristique au cours du mois d'août 2013 après un repli enregistré le mois précédent.
Creusement du déficit du secteur extérieur
Pour ce qui est du secteur extérieur, le Conseil a enregistré la poursuite du creusement du déficit commercial durant les huit premiers mois de 2013 (+3,3%) en comparaison avec la même période de 2012, ce qui constitue une source de pressions persistantes sur le déficit courant qui demeure élevé malgré sa baisse relative en comparaison avec la même période de 2012 (5,4% du PIB contre 5,7% une année auparavant). En dépit de cette situation, les avoirs nets en devises se sont établis, au 30 août 2013, à 11.389 MDT, soit l'équivalent de 104 jours d'importation, contre 10.300 MDT et 102 jours une année auparavant ; sachant que le plus bas niveau de l'année en cours a été atteint le 18 juin avec 94 jours d'importation.
Amélioration « légère » de l'inflation et pression sur les liquidités
En outre, le Conseil a relevé la légère amélioration qui a été observée au niveau de l'inflation et reflétée par la décélération de l'augmentation de l'indice général des prix à la consommation durant le mois d'août 2013 et ce, pour le deuxième mois consécutif, soit 6% en glissement annuel contre 6,2% un mois plus tôt. Concernant, les évolutions monétaires, une pression sur la liquidité bancaire a été enregistrée suite à la poursuite de la hausse des besoins des banques au cours du mois d'août 2013 et pour le quatrième mois consécutif, amenant la Banque Centrale à intervenir davantage, en injectant de la liquidité passant à une moyenne quotidienne de 4.974 MDT contre 4.803 MDT en juillet.
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Posté Le : 05/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tunisie Afrique Presse
Source : www.maghrebemergent.info