Algérie

Tunisie : l'incertitude persiste sur le future Premier ministre, les parties antagonistes vont pour un nouveau round



Tunisie : l'incertitude persiste sur le future Premier ministre, les parties antagonistes vont pour un nouveau round
La nouvelle séance de dialogue tenue lundi pour choisir le future chef du gouvernent en Tunisie n'a pas abouti à un consensus entre le parti au pouvoir Ennahda et l'opposition, qui ont décidé de se retrouver dans la soirée pour un nouveau round.Après près d'une heure et demie de tractations, les protagonistes se sont séparés sans que la teneur et l'issue de la séance ne soient rendues publiques.
Ils ont convenu de se retrouver dans la soirée pour un nouveau round, destiné, semblerait-il, à accorder aux parties prenantes une nouvelle opportunité de proposer d'autres candidats au poste de chef du gouvernement.
"Il serait désormais envisagé de se passer des deux candidats jusque-là en lice, à savoir Ahmed Mestiri et Mohamed Ennaceur et de porter le choix sur un autre candidat sur la liste initiale de huit personnalités, voire sur une personnalité en dehors de cette liste, à proposer par les partis, faute de compromis concernant les candidats Mestiri et Ennaceur", a estimé Noomane Fehri du Mouvement Afek.
Un des dirigeants du Front populaire (opposition), Mohamed Jmour, verse dans le même sens, en faisant part de la disposition de son parti à renoncer à soutenir l'option Mohamed Ennaceur, à titre de contribution à la recherche du consensus pour le choix d'un chef du gouvernement. Il a avancé les noms de Jalloul Ayed, Mustapha Kamel Nabli et Abdelkrim Zbidi comme personnalités susceptibles de recevoir l'investiture des parties au dialogue.
M. Jmour a, par contre, nié que l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) ait proposé comme alternative Mohamed Fadhel Khelil, contrairement à ce qui avait été avancé par certains médias.
De son côté, Ameur Larayedh du Mouvement Ennahda a maintenu que "la séance de la soirée servira à s'entendre sur la personnalité d'Ahmed Mestiri comme prochain chef du gouvernement ", ce qui confirmerait que son parti tient encore à Mestiri. "Le dialogue n'échouera pas ", a-t-il cependant tempéré.
Des pourparlers compliqués en l'absence d'un compromis
Rien donc n'était encore joué, lundi en milieu d'après- midi. L'intermède de 36 heures du week-end consenti pour jouer les prolongations faute de compromis à l'heure fatidique fixée par la feuille de route (samedi midi) n'a encore apporté rien de concret.
Selon le porte-parole du Mouvement Ennahda, Zied Ladhari, les réunions et autres contacts se sont poursuivis sans relâche depuis samedi pour assurer le suivi des développements de la situation et des concertations destinées à s'entendre sur le nom du prochain chef du gouvernement et, surtout, à débloquer le dialogue, encore dans l'impasse.
Le porte-parole a réaffirmé l'attachement de son parti au consensus, pour peu, a-t-il dit, "que chaque interlocuteur tente de faire un ou plusieurs pas vers l'autre partie". Si nous n'arrivons pas à sortir de l'impasse, nous pourrions envisager d'autres scénarios", a ajouté Ladhari, sans écarter l'éventualité d'opter pour une personnalité en dehors de "la liste des quatre" encore au centre des tractations.
Le président du Mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, a nié, quant à lui, qu'il y ait d'autres noms susceptibles d'être proposés par son parti pour occuper le poste de chef du gouvernement.
De son côté, le secrétaire général du mouvement Nidaa Tounès, Taieb Baccouche, a affirmé que "tous les scénarios restent possibles", estimant que le choix d'une personnalité consensuelle pourrait aller au-delà de la liste initialement retenue.
Par contre, le porte-parole d'Al-Massar, Samir Taieb, s'est montré plus catégorique. Pour lui, " le consensus recherché doit impérativement concerner une des quatre personnalités proposées ", à savoir Ahmed Mestiri, Mohamed Ennaceur, Mustapha Kamel Nabli et Jalloul Ayed. C'est que, a-t-il estimé, un nouveau round de tractations risque de retarder les diverses autres échéances fixées par la feuille de route.
Quant à Mohamed Hamdi, secrétaire général de l'Alliance démocratique, il n'écarte pas l'éventualité de recourir à de nouvelles prolongations pour parvenir à un compromis. Pour lui, l'essentiel est de ne pas finir le dialogue sur un constat d'échec et de faire en sorte qu'une solution puisse être finalement trouvée, nonobstant l'intransigeance des uns et des autres.
Les parties prenantes au dialogue n'avaient pas pu arracher un compromis malgré un marathon de tractations qui s'étaient poursuivies jusqu'a samedi, tard dans la soirée. Passé le délai fatidique fixé par la feuille de route le jour même à midi. Avec l'accord du quartette, les partis engagés dans le dialogue jouent donc les prolongations sans aucun pronostic tranché, selon l'agence officielle TAP.
Les positions des uns et des autres sont divergentes, parfois aux antipodes. D'aucuns se disent disposés a accepter toute formule, pourvu qu'elle permette de débloquer la situation et de faire sortir le pays de sa crise.
D'autres, par contre, se montrant plus intransigeants, tiennent à ce que le futur chef du gouvernement soit choisi impérativement parmi les quatre personnalités encore en lice. Ils rejettent tout éventuel recours à des solutions de rechange "pour ne pas retarder davantage la concrétisation de la feuille de route".


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