Algérie

Tunisie. L'Assemblée constituante adopte son 1er article



 
Les députés ont finalement adopté le préambule et l'article un de la «petite constitution» sans tenir compte des propositions sur la limitation à  un an du mandat de l'Assemblée nationale constituante (ANC).  Les élus de la coalition tripartite formée par le parti islamiste Ennahda (89 élus) et ses deux co-alliés de gauche Ettakatol (20 élus) et le Congrès pour la République (29 élus) ont été ralliés par d'autres députés pour voter contre l'amendement. Noureddine Bhiri, porte-parole d'Ennhada, a jugé «inutile» d'inscrire dans la loi le délai imparti à  l'ANC puisque la durée d'un an était déjà l'objet d'un accord de principe entre onze des principaux partis tunisiens, avant les élections du 23 octobre.   En préambule, les élus «s'engagent à  réaliser les objectifs de la révolution et à  réussir le processus fondateur de la démocratie». Ils se présentent comme «pouvoir législatif originel ayant mandat du peuple pour rédiger une Constitution conforme aux objectifs de sa révolution et superviser la conduite des affaires du pays jusqu'à l'adoption de cette Constitution et l'instauration d'institutions permanentes».
L'article premier annonce une «organisation provisoire des pouvoirs de la République jusqu'à l'entrée en vigueur de la future Constitution». Le texte de 26 articles doit régir l'organisation des pouvoirs publics pendant la période transitoire jusqu'à la tenue d'élections générales. Des controverses étaient attendues sur les articles concernant les attributions du président et du Premier ministre, ainsi que sur la désignation du gouverneur de la Banque centrale, qui réclame son indépendance vis-à-vis de l'Exécutif.  Plusieurs élus ont fait part de leur irritation devant la lenteur des travaux, alors que le pays fait face à  une grave crise économique et sociale et n'a pas de gouvernement un mois et demi après les élections. Après l'adoption du texte, les députés pourront procéder à  l'élection du président de la République, poste réservé au dirigeant du Congrès pour la République, Moncef Marzouki.
Ce dernier nommera le chef du gouvernement, Hamadi Jebali,
n° 2 d'Ennahda.     
 


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