La «table» de Jugurtha, qui se trouve à Kalaat Seannane en Tunisie à environ sept kilomètres de la frontière algérienne, est encore conservée dans un très bon état.
C’est un petit plateau d’une superficie de quatre-vingt hectares d’une altitude de 1 200 M. Un mont abrupt fait de falaises verticales. La seule voie d’accès qu’il possède se trouve du côté nord par un accès étroit creusé dans une faille. Sur place, les archéologues et autres chercheurs attirés par ce lieu et ce décor uniques ont découvert des galeries qui ont fait office de greniers, d’habitations, une fortification, des bassins creusées dans la roche pour retenir l’eau de pluie et une végétation suffisante pour nourrir le bétail.
Dans ce petit plateau, la vie est possible durant une longue période de l’année sans avoir besoin de sortir pour aller chercher nourriture. C’est justement pour ces caractéristiques bien spécifiques qu’il a été choisi par le roi Jugurtha pour servir de refuge face aux armées romaines. Le contexte est situé par les historiens à l’an 107 avant Jésus-Christ. A la fin de la guerre, le plateau a permis à Jugurtha et à son armée de se replier pendant une longue période. Le siège a duré, selon les historiens de l’antiquité, plusieurs mois. Par ailleurs, il est à rappeler que la table de Jugurtha se trouve depuis le 29 septembre 2017 sur la liste indicative de l’UNESCO, organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
L’Unesco reconnaît la valeur universelle exceptionnelle du site et compte l’inscrire au patrimoine mondial de l’humanité sous la demande de scientifiques tunisiens. À rappeler par ailleurs que d’autres sites se trouvent partout en Algérie pour témoigner de cette histoire commune des pays nord-africains. Le tombeau de Massinissa qui se trouve à El Khroub est un site qui suscite l’intérêt des scientifiques au niveau mondial. L’histoire du site qui se trouve sur le territoire algérien est intimement liée à celle des autres sites se trouvant sur les territoires tunisiens, libyens, marocains et mauritaniens qui sont le socle d’une historie commune. Toujours sur le territoire algérien, dans l’ouest du pays, le tombeau de Sifax, un autre roi amazigh, nécessite une protection. Actuellement, malgré quelques efforts pour sa préservation, le site se trouve dans un état de dégradation et d’abandon.
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Posté Le : 06/09/2019
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Akli N.
Source : depechedekabylie.com