Algérie

Tunisie : Jugement en appel pour des proches de Ben Ali en octobre



Les proches de l’ex-président Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi ont brièvement comparu hier devant la cour d’appel de Tunis. Ce procès se déroulera à la demande de la défense et du procureur général qui ont interjeté appel après la condamnation le 12 août dernier de 32 personnes arrêtées pour la plupart d’entre elles à l’aéroport de Tunis-Carthage alors qu’elles s’apprêtaient à prendre l’avion le 14 janvier, jour de la fuite du président déchu. Elles sont poursuivies pour tentative de fuite et possession illégale de sommes importantes en devises et de bijoux. La cour d’appel dirigée par le magistrat Hdhili El Manaï a refusé hier des demandes de libération pour certains détenus incarcérés qui ont purgé la totalité de leur peine. Sur les 32 accusés, 23 se trouvaient en détention. Outre le général Seriati, 22 membres du clan Ben Ali/Trabelsi sont incarcérés depuis leur arrestation à la base militaire d’El Aouina, près de Tunis. Le 12 août, l’ancien chef de la sécurité présidentielle, Ali Seriati, poursuivi pour complicité de falsification de passeport aidant à la fuite de Ben Ali et sa famille, a été acquitté ainsi que six inculpés dont la veuve de Moncef Ben Ali, frère aîné de l’ex-président. Les autres coaccusés ont été condamnés à des peines de prison allant de quatre mois à six ans de prison. Parmi eux figuraient Leïla Trabelsi, épouse de Ben Ali et son gendre Sakhr El Materi, tous les deux en fuite. Ils ont écopé respectivement de six et quatre ans de prison ferme pour complicité et possession illégale de devises. Leïla Trabelsi a donné l’ordre à ses proches de se rassembler à   l’aéroport pour embarquer sur un vol à destination de la France mais son plan a été déjoué par la brigade antiterroriste, selon la police, et le refus d’un pilote de les accepter à bord. Son neveu Imed, déjà condamné à quatre ans de prison pour détention de drogue, a été condamné à deux ans d’emprisonnement le 12 août, et sa mère Najia Jridia à huit mois de prison. Celui-ci sera par ailleurs jugé le 10 octobre pour trafic de visas. Cette nouvelle action judiciaire avait été lancée à la suite d’une plainte déposée par le chef du contentieux de l’Etat accusant Imed Trabelsi d’avoir détourné, en 2010, mille visas pour le pèlerinage à La Mecque au profit de son agence de voyages. Chaque visa aurait été vendu 2000 DA (environ 1000 euros).


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