Tunisie : Des facteurs endogènes et exogènes entravent la relance de l'économie

L'économie tunisienne connaît, depuis la révolution populaire, de multiples perturbations dues à  différentes causes, ce qui a amené le Premier ministre tunisien, M. Béji Caïd Essebsi à  tirer la sonnette d'alarme à  maintes reprises.  Les rapports d'experts, notamment celui de l'observatoire de la "conjoncture économique" ont souligné que la détérioration de l'économie tunisienne n'était pas seulement due à  la révolution et ses retombées mais aussi à  plusieurs mobiles, notamment la crise financière, le recul des exportations tunisiennes vers l'UE qui représente 85% du commerce extérieur du pays.  Les actes de vandalisme ayant suivi la révolution tunisienne contre l'ancien régime ont occasionné des pertes "énormes" à  plusieurs entreprises, la fermeture des multinationales et le licenciement de milliers d'employés, notent les experts. La crise libyenne a, quant à  elle, affecté négativement le commerce tunisien et les intérêts des hommes d'affaires. Le nombre des commerçants, artisans et fonctionnaires activant avec la partie libyenne est estimé à  plus de 1,5 million.  Estimé à  2 millions, le nombre des visiteurs libyens en Tunisie, que ce soit pour le tourisme, les soins ou le commerce, a diminué du fait de la crise en Libye. Les experts estiment que ces implications ont touché plus de 1200  micro-entreprises exportatrices vers la Libye depuis cinq années.  Considéré comme un secteur clé pour l'économie tunisienne, le tourisme a été également affecté, enregistrant un recul de 40 %.  Le rapport a, en outre, relevé des données sur le déficit commercial durant les mois de janvier et février 2011, estimé à  871 millions de dinars tunisiens (1 euro égale 2 dinars environ).