Algérie

Tunisie - Audition de la bloggeuse Olfa Riahi par le juge d'instruction (avocat)



La bloggeuse Olfa Riahi a comparu, ce vendredi, devant le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis qui a procédé à son interrogatoire au sujet des chefs d'accusation dont elle est inculpée, notamment l'imputation, sans preuve, de faits illégaux à un fonctionnaire public, a indiqué à l'Agence TAP, son avocat, Charfeddine Kallil.
La bloggeuse encourrait, également, selon son avocat, d'autres inculpations pour diffusion de contenus sans autorisation de leur auteur initial, médisances et atteinte à la réputation d'autrui, à travers les réseaux sociaux.
Me Kallil a indiqué que sa cliente avait communiqué les informations et documents en sa possession en rapport avec cette affaire et informé le juge d'instruction des menaces dont elle est la cible, se plaignant de la décision d'interdiction de voyager dont elle fait l'objet et qui, selon lui, ont été dommageables pour son moral.
Les douze avocats de Riahi se sont insurgés, durant l'audience, du fait que leur cliente ait été auditionnée en tant qu'accusée, le 8 mars courant, qui coïncide avec la journée internationale de la femme, tout en maintenant les déclarations de leur cliente. Ils ont, également, demandé la levée de l'interdiction de voyager dont fait l'objet Olfa Riahi.
Me Kallil a indiqué que le collectif d'avocats a, également, demandé au juge d'instruction de convoquer le ministre des finances, de soumettre à expertise le compte courant privé du ministre des affaires étrangères, Rafik Abdessalem, et de retourner le dossier au ministère public concernant la plainte portée contre lui pour falsification d'identité.
Contactée par l'agence TAP, Olfa Riahi a confirmé toutes ces données, précisant qu'elle "a été entendue sur tout ce qu'elle a publié ou déclaré aux médias et sur les autres pièces du dossier". Elle a, également, démenti qu'un mandat de dépôt ait été émis à son encontre.
Les accusations contre Riahi relèvent des articles 128, 254 et 256 du Code pénal, de l'article 86 du Code des télécommunications et de l'article 54 du décret-loi numéro 15 de l'année 2011, en date du 2 novembre 2011, relatif à la liberté de presse et d'édition, ainsi que des articles 89 et 90 de la loi organique sur la protection des données personnelles.
Signalons que le ministère public avait ordonné l'ouverture d'une instruction suite à la publication, par Olfa Riahi, de documents mettant en cause, selon elle, le ministre des affaires étrangères, tout en l'accusant de mauvaise gestion des deniers publics et de détournement de fonds à son compte privé.
TAP
Tweet
Partager


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)