Algérie

Tunisie-Algérie : terrorisme, "pétrole contre médicament" et un agent DRS très loquace



Tunisie-Algérie : terrorisme,
Que se passe-t-il à l'ouest de la Tunisie, près de la région frontalière avec l'Algérie' Un échange « essence contre médicaments » sur fond d'activisme djihadiste, selon une enquête de nawaat.org où un agent des services algériens parle et envoie des messages critiques en direction des autorités tunisiennes.
L'article de nawaat fait le buzz et suscite des commentaires très contradictoires. Certains de ces commentaires ont focalisé sur la « bizarrerie » d'un agent algérien qui donne autant d'éléments d'informations. Ce n'est pas une première cependant, la seule différence est que l'article de nawaat.org spécifie clairement qu'il s'agit d'un agent algérien qui enquête en couverture dans la région frontalière. Les appréciations prêtées à cet agent algérien semblent être des messages ' de reproche ' adressés aux autorités tunisiennes. Mais le journaliste tunisien n'a pas rencontré que le « touriste » algérien très particulier qui enquête depuis décembre dernier dans les régions de nord-ouest et Kasserine. Il a également rencontre les acteurs de la grande « activité » économique de la région frontalière, le trabendisme. Le journaliste en tire des conclusions très critiques à l'égard des autorités tunisiennes qui auraient pu « traiter » le problème en moins de deux jours s'ils n'avaient pas tergiversé en laissant le temps aux djihadistes de s'installer et de prendre leur quartier au mont Chaambi. La discussion avec l'homme des services algériens lui a permis de « comprendre la comédie du mont chaambi » affirmé le journaliste qui dresse une image troublante de la situation à El Kef, ses villes et ses villages où les poids de «bandes criminelles » s'est renforcé grâce à la contrebande. « Des barons de la contrebande ont exploité l'absence de l'Etat, la faiblesse du contrôle sécuritaire dans les zones frontalières ».
Les « commandes » des trabendistes algériens
L'activité « trabendiste » n'est pas nouvelle dans la région mais elle a été orientée depuis quelques mois dans le sens de « pétrole contre médicaments ». Citant des témoignages « concordants » le journaliste indique que ce sont les trabendistes algériens qui travaillent depuis longtemps avec leurs correspondants tunisiens qui ont imprimé cette orientation. Ils se sont mis à demander des « produits étrangers » comme l'Efferalgan, Panadol, Gripex, du fil chirurgical, des compresses et des produits stérilisants. Les trabendistes algériens, au dire de leurs homologues algériens, ont expliqué que l'émir Aqmi de Tébessa paie aux prix fort les trabendistes qui l'approvisionnent de ces produits destinés à traiter les « moudjahdines ». Cette activité de « pétrole contre médicaments » a été le moyen de rompre l'isolement des terroristes encerclés depuis quatre mois au mont Chaabi, affirme l'auteur de l'article. Les barons du trabendo les approvisionnent depuis le début de l'année en eau, produits alimentaires, couvertures, médicaments et certains produits électroniques comme des potables et des puces sur la base de commandes préalables faites par les trabendistes algériens.
Trois camps à Jendouba, selon l'agent algérien
L'agent des services algériens rencontré à Tajerouine qui enquête depuis décembre sur les cellules et les camps d'entrainements terroristes le long de la frontière a choisi d'être loquace confortant l'idée de « message » envoyé aux autorités tunisiennes. Il a révélé au journaliste tunisien l'existence de « trois camps terroristes dans le gouvernorat de Jendouba dirigés par des gens ayant une expérience des combats en Afghanistan, en Irak et en Algérie qui aurait des liens avec deux « hauts personnages politiques » à Tunis. L'agent en question aurait indiqué que le général Boustila, commandant de la gendarmerie nationale algérienne a supervisé en personne les enquêtes. Il a organisé une grande réunion au niveau de la cinquième région militaire à Constantine pour évaluer les rapports en provenance de Tunisie et élaborer une stratégie pour empêcher l'entrée des groupes armés en territoire algérien.
Un comportement « étrange »
Ces données ont été transmises de manière régulière aux services de renseignements tunisiens dans le cadre de la coordination entre la Tunisie et l'Algérie dans la lutte anti-terroriste. « Mais le comportement des tunisiens a paru « très étrange» à la partie algérienne » souligne le journaliste. L'agent algérien, écrit-il, « affirme que l'Algérie a alerté les services tunisiens spécialisés depuis un certain temps sur l'existence de mouvements suspects dans le mont Chaambi et certains régions frontalières ». Il y aurait eu des observations satellites qui ont été confortées par des rapports de renseignements humains sur le terrain. Les services spécialisés tunisiens ont même reçus des coordonnées précises des camps terroristes ... ». Les services de sécurité tunisiens auraient pu agir rapidement mais elles ont ignoré les avertissements de l'Algérie qui « selon nos sources ont intensifié leurs activités de renseignements en Tunisie » et mis en alerte les services de sécurité dans la région ; Le « scénario Chaambi » était évitable grâce à une action militaire de deux jours au plus mais « l'absence d'une volonté politique chez la partie tunisienne a permis au groupe terroriste de « créer plusieurs camps et des cellules dormantes bien armées à Jendouba et dans les villages de Kasserine et El Kef. Enquête ' Message ' Le débat est déjà ouvert par les lecteurs de Nawaat !


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