Le ministère tunisien de la Femme a prévu des campagnes de sensibilisation pour lutter contre «la multiplication» du nombre de Tunisiennes partant en Syrie pour y faire «le jihad du sexe» et se soumettre aux désirs des combattants islamistes. Le ministère a indiqué, par ailleurs, hier, samedi, qu'une «cellule de crise» existait déjà. Si le ministère a constaté une «multiplication du nombre de jeunes femmes partant pour le soi-disant jihad al-nikah» (guerre sainte du sexe en arabe), il n'a pas apporté de précision sur le nombre de cas constatés. Le jihad al-nikah, permettant des rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples, est considéré par certains dignitaires salafistes comme une forme légitime de guerre sainte. Le ministre de l'Intérieur a soulevé ce sujet devant les députés cette semaine mais il n'a pas non plus apporté de précisions sur l'ampleur du phénomène. La presse évoque des centaines de cas de ce type, tout comme des centaines d'hommes sont partis combattre les troupes du président syrien Bachar al-Assad. Les autorités ont estimé que depuis mars dernier, 6 000 jeunes ont été empêchés d'aller en Syrie. Le ministère de l'Intérieur a récemment admis avoir renforcé les contrôles dans les aéroports pour empêcher le départ de femmes et d'hommes suspectés de vouloir rejoindre la Syrie. Des milliers de Tunisiens ont rejoint, via la Turquie ou la Libye, les rangs des jihadistes ces quinze dernières années à travers le monde, en Afghanistan, en Irak et désormais en Syrie.
Posté Le : 22/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com