Délai - Nul n'est en mesure d'avancer une quelconque date y compris Ali Larayedh, chargé de former le nouveau gouvernement tunisien.
M. Ali Larayedh indiqué mardi, à l'approche de la date limite, ne pas savoir quand il pourra annoncer la composition du nouveau cabinet censé être à même de sortir le pays d'une profonde crise politique. «Je ne sais pas, bientôt si Dieu le veut», a laconiquement déclaré le ministre de l'Intérieur sortant à l'antenne de la radio Shems-FM qui l'interrogeait sur la date de la formation du gouvernement.
Il a par ailleurs souligné que les listes de ministres relayées dans les médias n'étaient «pas fiables». M. Larayedh, nommé le 22 février dernier, doit présenter son cabinet au président Moncef Marouzki avant samedi, faute de quoi une nouvelle personnalité sera désignée pour tenter de former une équipe gouvernementale. Le président de l'Assemblée nationale constituante tunisienne, Mustapha Ben Jaafar, a quant à lui, indiqué hier mardi, à Paris qu'un nouveau gouvernement pourrait être formé «dans les 24 à 48 heures» en Tunisie, même si des blocages subsistent sur les noms des personnes et la plateforme politique. Le chef du futur gouvernement, Ali Larayedh, ministre sortant de l'Intérieur, «doit présenter son équipe dans les 24 à 48 heures», a-t-il déclaré au cours d'une rencontre avec des journalistes, avant d'être reçu à l'Elysée par le président François Hollande en fin d'après-midi. Si Ennahda a cédé sur un point clé en acceptant que les ministères régaliens soient confiés à des indépendants, des désaccords subsistent sur «les noms pour ces ministères», a confirmé M. Ben Jaafar qui souhaite «un gouvernement de compétences» avec «le minimum de personnalités partisanes». Mais les discussions portent aussi «sur la plateforme», a-t-il expliqué. Dans le climat actuel en Tunisie, «la sécurité doit être considérée comme la priorité avec une administration neutre et ferme sur la violence», a-t-il ajouté. La composition du gouvernement doit être légalement achevée d'ici samedi, a rappelé M. Ben Jaafar, sinon il reviendra au président Marzouki de nommer une autre personnalité pour former le gouvernement. A l'issue de sa rencontre avec François Hollande, le président de l'Assemblée nationale a indiqué que «les élections tunisiennes sont prévues avant la fin de l'année 2013». «Nous sommes en train de travailler avec les différents groupes parlementaires et les partis d'opposition pour fixer un agenda», a-t-il précisé, estimant que «la Constitution sera prête, si tout se passe normalement, autour du mois de mai». «Les propositions (pour les élections) vont d'octobre à novembre mais en tout cas, on s'y emploie et l'essentiel est d'obtenir un consensus sur cette feuille de route qui sera proposée très probablement dans les semaines qui viennent à l'Assemblée nationale constituante», a-t-il ajouté.
Le ministre de la Défense rend son tablier
l Abdelkarim Zbidi a affirmé avoir présenté sa démission au chef du gouvernement désigné, Ali Larayedh, en l'informant de son refus de poursuivre sa mission à la tête du ministère dans le nouveau cabinet ministériel. Intervenant, hier (mardi) soir, par téléphone lors d'une émission sur la chaîne tunisienne privée Nessma TV, Abdelkarim Zbidi a déclaré «ne plus être en mesure de continuer son travail en qualité de ministre de la Défense tant que la vision n'est pas claire». Il a, également, critiqué le rendement du gouvernement de Hamadi Jebali, estimant «qu'un flou entourait son action» et que «c'était un gouvernement sans agenda qui n'était pas parvenu à résoudre les problèmes de développement et de l'emploi et à instaurer la stabilité».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.infosoir.com