Tunisie Impressionnant dispositif sécuritaire

Depuis ce qui est arrivé à l'école et l'ambassade américaines, le vendredi 14 septembre, un dispositif sécuritaire hors norme a été mis en place dans la capitale, Tunis, principalement autour de l'ambassade de France et la mosquée El-Feth, située au c'ur de Tunis et connu pour être le fief des salafistes et des djihadistes. Les récents événements qui ont secoué la Tunisie sont trop graves pour être pris à la légère. Le pays est-il désormais engagé dans une impasse ' Vu sous un angle pragmatique, la Tunisie dont le souci actuel est bien cette flambée de violence, a du mal à converger vers une solution salutaire et souffre d'un blocage à tous les niveaux. Le phénomène salafiste fait partie intégrante de ce blocage. Pris avec des pincettes, il donne le tournis d'abord parce qu'il divise, ensuite parce qu'il inquiète. Le gouvernement dirigé par Ennahda est le premier à être surpris et désorienté par cette importante montée salafiste. Un phénomène tout de même surprenant pour la Tunisie mais qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Et là, deux courants, paraît-il, s'opposent quant à la manière de traiter le danger salafiste. Il y a d'abord les partisans d'Ali Laârayedh. Le ministre de l'Intérieur ne veut, paraît-il, pas trop s'embarrasser des salafistes.
Après la patience, le gouvernement d'Ennahda va-t-il passer à la répression ' Le mouvement se rend bien compte, aujourd'hui, qu'à force de jouer avec le feu, pour soi-disant satisfaire tout le monde, on peut se brûler les doigts.
La vraie question est de savoir si les Américains ont l'intention de 'lâcher" Ennahda ou de le soutenir et quelle stratégie prônent-ils pour faire face à la montée du salafisme djihadiste en Tunisie et dans le monde musulman '
I. O.