Algérie

Tunisie Les manifestants exigent la libération des détenus interpellés à Sidi Bouzid



Les habitants de Sidi Bouzid et le gouvernement provisoire tunisien vont en guerre. Après l'arrestation jeudi dernier de manifestants qui ont tenté de pénétrer par la force dans le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid et brisé le portail d'entrée, des dizaines de personnes se sont rassemblées samedi devant le tribunal de première instance de Sidi Bouzid, au centre-ouest de la Tunisie, pour réclamer la libération des manifestants interpellés lors des violences qui ont eu lieu jeudi dans cette ville. Retour sur les lieux du crime pour exiger la libération des personnes arrêtées. "Nous exigeons la libération des détenus", "ministère de l'Intérieur, ministère de la terreur", scandaient les manifestants chauffés à bloc. A plus forte raison que cette descente a vu la participation des syndicalistes, des membres de groupuscules politiques, ainsi que des représentants de l'organisation mondiale Amnesty International (section Tunisie) à ce rassemblement. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarouch, a affirmé dans la même journée que huit personnes se trouvaient samedi en détention préventive, après avoir cherché à entrer de force au siège du gouvernorat (préfecture) de Sidi Bouzid, lors d'une manifestation de l'opposition, jeudi. Le moment est venu pour tous les perdants ou ceux qui n'ont pas participé aux élections du 23 octobre 2011 d'investir le terrain et se préparer aux prochaines échéances. Le Parti des travailleurs (communiste) qui se présente au devant de la scène avait fait état de cinq personnes arrêtées parmi ses militants ayant participé aux manifestations de jeudi à Sidi Bouzid. Vendredi, le calme était revenu dans cette ville, après que la police a dispersé, jeudi matin puis dans la nuit, deux manifestations de l'opposition à l'aide de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. Au moins cinq personnes avaient été légèrement blessées. Sidi Bouzid, ville très pauvre, est le berceau de la révolte, dit-on sans cesse en Tunisie. Alors que certaines contrées et régions de ce pays de petite taille ne connaissaient même pas, bien avant le 14 janvier 2010, qu'ils étaient dirigés par l'ex-président Ben Ali. Aujourd'hui, on ignore ces régions pour faire de Sidi Bouzid la ville martyre, le berceau de ce qu'ils appellent "la révolution" qui a fait tout juste 300 morts.
I. O.


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