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C'est donc en pleine tension que les Tunisiens seront appelés demain à voter pour le nouveau Parlement avant de revenir aux urnes le 23 novembre prochain pour choisir le futur président de la République. Ces législatives surviennent alors que l'inquiétude est à son comble au sein d'une population qui refuse que le pays bascule dans l'instabilité à l'image de la Libye voisine. Les autorités tunisiennes ont d'ailleurs procédé à la fermeture des frontières avec leur voisin de l'Est pour assurer le maximum de sécurité au scrutin de demain. La Tunisie craint des attaques djihadistes qui pourraient perturber les législatives. Deux éléments terroristes avaient été arrêtés après des heurts à 500 km au sud de Tunis, au cours desquels ils ont tué un garde de sécurité. Ces violences interviennent à la veille des élections législatives qui, avec la présidentielle du 23 novembre, sont cruciales pour la stabilité du pays. Les ministères de la Défense et de l'Intérieur ont mis en garde contre des éléments terroristes qui chercheraient à entraver ces scrutins, et le gouvernement a prévu de déployer des dizaines de milliers de soldats et policiers le jour du vote. La Tunisie connaît depuis la révolution de janvier 2011 une recrudescence d'attaques attribuées à la mouvance djihadiste dans lesquelles plusieurs dizaines de membres des forces de l'ordre ont été tués et deux figures de l'opposition aux islamistes assassinées. Les autorités tunisiennes assurent avoir déjoué plusieurs attentats et attaques prévus pour déstabiliser la Tunisie à l'approche des élections cruciales pour le processus de démocratisation du pays. Le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a ainsi affirmé que «des attentats, des explosions visant des usines et des opérations visant des ambassadeurs ont été déjoués». La sécurité et la lutte contre le terrorisme ont été les thèmes-phares de la campagne électorale particulièrement animés. Le parti Ennahda, considéré comme le favori des législatives, est accusé par ses détracteurs d'avoir favorisé par son laxisme ces groupes djihadistes. Ce que le parti de Rached Ghannouchi dément montrant une disponibilité à collaborer avec les diverses sensibilités composant le spectre politique tunisien. Le parti islamiste Ennahda a été contraint à quitter le pouvoir au terme d'une crise politique aigue dont le pic aura été l'assassinat de deux opposants et militants pour la démocratie. M. B./Agences




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