Seule l'idéologie semble pouvoir départager les candidats qui, on le sait, sont partagés entre le modernisme que promettent les partis démocrates et le "traditionalisme" cher au parti islamiste et ses satellites et décrié par certains candidats de la gauche.Avec un ton unique et un discours presque uniforme, le Tunisien, appelé à élire son Parlement dans moins de trois semaines, votera "lambda". Les raisons sont multiples. Tout d'abord, les candidats des 1300 listes n'ont pas le choix de parler un même langage. Les thèmes de la campagne ne sont pas variés. Sortir le pays de la crise politique, relance de l'économie, lutte contre le terrorisme, éradication du chômage sont autant de questions que les candidats ne peuvent occulter pour attirer l'attention des électeurs, aujourd'hui déboussolés plus que jamais.Seule l'idéologie semble pouvoir départager les candidats qui, on le sait, sont partagés entre le modernisme que promettent les partis démocrates et le "traditionalisme" cher au parti islamiste et ses satellites et décrié par certains candidats de la gauche.Ces derniers tels que Samir Tayeb, patron du parti Al massar, n'a présenté, dans son intervention télévisée, aucun programme, se limitant à dénigrer les deux anciens gouvernements de la troïka, en particulier le parti islamiste.Cependant, la "guerre" a dépassé le verbe, dès l'ouverture de la campagne électorale, samedi, les divers candidats ou leurs partisans sont passés aux actes physiques. Dans un quartier de Tunis, des partisans du parti Al Joumhouri ont été bel et bien battus par des rivaux d'un autre parti les empêchant de placarder leurs affiches.Il a fallu l'intervention de la police pour rétablir l'ordre dans le quartier. De tels actes se sont reproduits dans diverses régions du pays où ont été enregistrés des affichages abusifs ou des affiches déchirées donnant du fil à retordre à l'Isie (Instance supérieure indépendante des élections). Qu'elle soit saine ou délétère, la compétition ne semble pas s'élever au niveau des campagnes électorales organisées dans les pays à longue tradition démocratique. Les débuts sont toujours difficiles et l'apprentissage est dur, se résignent à dire aussi bien les citoyens que les politiciens censés les encadrer. Au plan sécuritaire, le département de l'Intérieur s'évertue à assurer la sécurité du scrutin par tous les moyens. Les unités de la police et de la garde nationale ou de l'armée veillent au grain. La prévention est de mise. Tous les jours, des arrestations d'individus ayant lien avec le terrorisme sont effectuées, grâce à la collaboration des citoyens. Lundi, on a annoncé l'arrestation de six contrebandiers à Benguerdane, ville proche de la frontière tuniso-libyenne. Une fortune était transportée par ces individus spécialisés, selon le ministère de l'Intérieur, dans la contrebande des marchandises et la préparation de salafistes tunisiens au voyage en Libye. Les unités de sécurité ont mis la main sur dix véhicules, trois ordinateurs, des téléphones portables, une grande quantité d'armes blanches et une importante somme d'argent.
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Posté Le : 08/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kattou
Source : www.liberte-algerie.com