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Les services de sécurité tunisiens ont procédé ces derniers jours à l'arrestation de plus de 300 individus pour «soutien au terrorisme», a révélé hier le quotidien tunisien, en langue arabe Ech-Chourouk, citant des sources proches du dossier. Les troupes d'élites de la Garde nationale a «réussi à faire tomber un nombre important de personnes qui soutenaient les terroristes», particulièrement dans les régions proches des montagnes de Kasserine, de Kef et de Jendouba, où la traque des groupes armés d'Ansar al-Charia et d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se poursuit depuis des semaines. Les personnes arrêtées, dont des membres des forces de sécurité, fournissaient les groupes armés en nourritures et en médicaments, et leur servaient d'agents de renseignements, en les informant du moindre mouvement des militaires. La même source a affirmé aussi que ces mêmes individus jouaient le rôle d'agents de liaisons entre les cellules dormantes à travers le pays. Les mêmes méthodes utilisées, durant les années de braise en Algérie, sont en vigueur chez les groupes armés tunisiens qui offrent d'importantes sommes d'argents aux plus démunis, en contrepartie de leur aide. Le journal tunisien, citant toujours la même source sous couvert d'anonymat, affirme que certains informateurs recevaient des sommes d'argent allant de 500 à 600 dinars tunisiens en récompense pour des informations sur le mouvement des troupes régulières dans les zones reculées, frontalières avec notre pays. Une femme de 69 ans aurait hébergé un groupe terroriste de 15 éléments, leur faisant par ailleurs à manger, avant d'être dénoncée par des citoyens de la localité de Sakiet Sidi Youcef où elle réside. Les personnes arrêtées ont avoué les faits qui leur sont reprochés. D'autres sources ont indiqué que des membres des services de sécurité et de l'administration pénitentiaire ont été arrêtés pour des faits avérés de soutiens aux groupes terroristes. C'est ce qui explique entre autres la décision récente du gouvernement de transition tunisien d'opérer un vaste mouvement dans le corps de l'administration pénitentiaire où de nombreux gardiens de prison ont aidé au recrutement des djihadistes pour la Syrie et l'Irak.Le gouvernement du Premier ministre, Mahdi Jomaa, avait auparavant annoncé le démantèlement de plusieurs réseaux de soutien et de recrutement de djihadistes, suite à des informations fournies par des citoyens dont l'aide avait été sollicitée par les autorités afin d'éviter à la Tunisie une nouvelle période d'instabilité politique et sécuritaire. Ces forces de sécurité ont d'ailleurs réussi la semaine dernière à déjouer un vaste plan d'attentats terroristes et arrêté 21 terroristes, appartenant à cinq groupes différents. Les services de renseignement internes et étrangers avaient averti contre l'existence de ce plan que les groupes armés préparaient pour saboter la prochaine présidentielle, prévue pour la fin de l'année en cours. À noter qu'un projet de loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent est en attente d'adoption au niveau de l'Assemblée constituante, a indiqué un autre journal tunisien Al-djarida al-tounissia. Le dernier délai pour son adoption est fixé pour le 24 de ce mois d'août, ajoute la même source.L. M.




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