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Mme Sihème Ben Sédrine est sur la sellette. La militante qui a bravé la terreur du régime Ben Ali, élue, il y a quelques jours, à la présidence de l'instance Vérité et dignité fait jaser la plupart des hommes politiques et la société civile dont une bonne partie l'accuse de complicité avec le parti islamiste et la Ligue de protection de la révolution (LPR) dissoute, récemment, par la justice.Ses détracteurs voient en cette instance, telle qu'elle est composée, un outil que mettrait sa présidente à profit pour se venger de nombre de cadres de l'ancien régime.Ainsi, cette désignation a provoqué un tollé qui constituerait un obstacle au travail de cette instance dont le démarrage est prévu en décembre.Pour certains experts, cette nomination d'une femme "égocentrique et narcissique" est une "provocation pure et simple" à l'adresse de ceux qui représentent, aujourd'hui, le noyau dur des anciens du RCD de Ben Ali. Le camp opposé met en relief les qualités de cette femme la considérant comme une "militante sincère capable de dévoiler la vérité". Aussi, mérite-t-elle respect, estiment ceux qui la défendent précisant qu'il s'agit de la "femme qu'il faut à la place qu'il faut". Les détracteurs ne pourraient être que les anciens du RCD de Ben Ali qui ne cessent de crier à qui veut les entendre, que Mme Ben Sédrine "n'est pas neutre, encore moins indépendante". Il fallait nommer, estiment-ils, une personne "impartiale et apolitique" pour redresser les torts et réparer les injustices subies durant plus de cinquante ans. Ces commentaires contradictoires en étonnent plus d'un en ce sens que l'élection de cette instance qui a pris beaucoup de temps à l'Assemblée nationale constituante (ANC) avait obéi à un choix mûrement réfléchi tenant compte d'une représentativité équitable des diverses formations politiques.Cependant, ce qui alimente encore plus les doutes, c'est la démission présentée, le jour même de la constitution du bureau de cette instance, par l'un de ses membres M. Khémais Chammari pour raisons "personnelles et de santé". Cependant, on se demande s'il n'y a pas un moyen d'aller vers une solution qui permette à l'instance Vérité et dignité de mener un travail qui favoriserait le retour de la confiance entre l'Etat et le citoyen. Pour maître Amor Sifaoui (avocat), "il est possible de parer aux erreurs en amendant la loi sur l'instance de sorte que ses décisions soient contrôlées par le Parlement".Par ailleurs, des extrémistes estiment que cette instance n'aurait pas lieu d'exister en ce sens que les charges qui lui sont imputées lui imposent d'effectuer un travail colossal et de longue haleine qui exige de nombreuses années de labeur.De plus, faudrait-il mettre à sa disposition tous les dossiers des "injustices" commises depuis l'accès du pays à l'indépendance'Cela constitue une source de doute dans la mesure où, ce n'est plus un secret pour personne que - pour ne parler que de la période qui a succédé au déclenchement de la "révolution"- de nombreux dossiers se sont évaporés des casiers du ministère de l'Intérieur. Que dire, alors, de la période de Bourguiba 'M KNomAdresse email




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