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La Ligue de protection de la révolution a été dissoute, hier matin, par le tribunal de première instance de Tunis. La dissolution de cette ligue fait partie des conditions essentielles contenues dans la feuille de route que le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, doit mettre en application.Fondée en mai 2012, cette ligue a agi, en fait, comme une milice des deux partis au pouvoir, le parti islamiste Ennahdha de Rached Ghannouchi et le Congrès pour la République (CPR) du président Marzouki. Elle s'est auto-érigée en premier et grand, sinon l'unique protecteur des acquis de la "révolution" et cherchait à ?uvrer par tous les moyens au renforcement de l'identité arabo-musulmane de la Tunisie.Sa principale cible était le parti Nida Tounes, créé quelques mois plus tard, par Béji Caïd Essebsi, pour faire face à l'hégémonie du parti islamiste.La raison était que ce parti réunissait les anciens du RCD du président déchu, Zine El-Abidine Ben Ali. Depuis, elle a été très active sur le plan de la violence. Elle est responsable de l'assassinat, en octobre 2012, d'un responsable régional de ce parti à Tataouine (extrême sud du pays). Ses militants ne se sont pas empêchés d'attaquer, le 4 décembre de la même année, des syndicalistes en meeting devant leur siège à Tunis. De plus, l'instruction de l'affaire de l'assassinat du militant de gauche Lotfi Bélaïd a fait porter des soupçons sur deux membres de cette ligue.Aussi, en quelques mois, cette ligue est devenue l'ennemi principal du parti Nida Tounes et de tous les partis de l'opposition de l'époque sans oublier la centrale syndicale. Cela a amené la majorité des participants au "dialogue national" initié par le Quartet à exiger sa dissolution, demandant au chef du gouvernement d'agir dans ce sens.Cependant, incapable de la dissoudre par un simple décret, M. Jomaâ s'est ? chaque fois que cela lui a été demandé par les partis politiques ou par la presse ? caché derrière les dispositions juridiques, rappelant à qui veut l'entendre qu'il s'agit d'une affaire relevant de la justice. Ce qui fut fait, lundi en début de journée !M. KNomAdresse email


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