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Décembre 2014, date limite fixée par l'Assemblée nationale constituante (ANC) tunisienne approche à grands pas sans que la Tunisie dispose encore d'une loi électorale.Le projet de cette loi est depuis, hier, en examen en plénière dans un climat, certes calme, mais qui n'en a pas moins révélé les profondes divergences entre les députés. Difficile, d'ailleurs pour eux, d'aboutir à des solutions consensuelles comme cela a été le cas pour la Constitution. Les divergences portent, surtout, sur le vote des analphabètes dont le nombre avoisine les 1,2 million de personnes soit 20% des électeurs. En l'absence de précédents sur le plan international, les députés, aidés en cela par des experts en droit, sont appelés à bien réfléchir sur la question pour ne pas priver cette importante tranche de la population de son droit constitutionnel.L'assistance est prévue, mais sous quelle forme, s'interrogent, encore, les députés. Autre point de divergences et non des moindres, l'article 15 de ce projet de loi qui risque d'être renvoyé devant le quartet du Dialogue national.Cet article a trait à l'exclusion des militants du RCD dissous qui refont surface grâce à l'occasion qui leur est offerte par certains partis politiques dont en particulier, Nida Tounes, de Béji Caïd Essebsi. Ceux qui défendent le principe de l'exclusion se fondent sur le fait que les personnes ciblées avaient fait beaucoup de mal au pays pour leur pardonner aussi facilement. Ceux qui rejettent l'exclusion affirment que seule la justice est habilitée à prendre les décisions qui s'imposent. à ce titre, il y a lieu de souligner que le patron du parti islamiste, Rached Ghannouchi, habitué à la volte-face et au double langage a affirmé qu'il s'opposait à l'exclusion. Pourtant, il n'y a pas longtemps, il appelait à barrer la route, non seulement, aux caciques du RCD, mais aussi à ceux qui avaient servi le régime de Bourguiba. Autre reproche fait par certains députés aux auteurs de ce projet de loi, l'oubli de l'armée et des forces de l'ordre qui ont été écartées de la participation au vote. Ce serait rendre justice à ces corps que de leur accorder un droit dont bénéficient, de droit, tous les citoyens.Bourguiba revient en forceDimanche, c'était la commémoration du décès de Habib Bourguiba. Sa tombe, dans sa ville natale Monastir, était la "qibla" des militants de la société civile et des partis politiques, à l'exception du parti islamiste et de ses satellites. Sur Facebook, Bourguiba a fait un "boom". Tous les commentaires convergent, faisant l'apologie de l'artisan de l'Etat tunisien moderne. Pourquoi cet éveil, subitement 'Pourtant, aucun parmi ceux qui se réclament, aujourd'hui, de Bourguiba n'avait osé affronter Ben Ali pour alléger les souffrances de cet homme placé, pratiquement avant sa mort, en résidence surveillée par le dictateur. Dans ce contexte, nombreux sont les observateurs qui estiment que ce retour au bourguibisme par certains partis politiques, n'est pas fortuit.Ce serait, de leur part, du "commerce" pour s'opposer aux idées rétrogrades que certains cherchent à implanter parmi la population à quelques mois des élections.M. KNomAdresse email




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