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Un cheikh de la région de Bizerte (nord de la Tunisie) vient d'être condamné à 100 DT (70 dollars) d'amende pour avoir violé la loi sur les mosquées. Il s'agit d'un salafiste "Khamis Mejri" qui s'est permis de tenir des discours religieux dans trois mosquées de la région sans autorisation préalable.Cela s'inscrit dans le cadre de la mise en ?uvre des dernières décisions prises par les autorités, le ministère des Affaires religieuses en tête, pour récupérer les mosquées investies par les salafistes. En effet, un nouvel horaire a été fixé pour les mosquées. Celles-ci doivent fermer leurs portes sitôt la prière du fajr (aube) terminée pour ne les rouvrir que vers midi pour la prière du dohr. La décision vient d'être prise par le ministère des Affaires religieuses pour barrer la route aux pseudo cheikhs qui utilisent ces lieux saints pour leur propagande extrémiste.Toutefois, du fait que ces lieux restent ouverts jusqu'au soir, après la prière d'el-icha, rien ne pourra empêcher ces imams autoproclamés de poursuivre leur mission inavouée mais clairement destinée à procéder à un lavage de cerveau des jeunes pratiquants. Parmi ces derniers, certains ont été si "embobinés" qu'ils se trouvent déjà depuis quelques mois en Syrie pour participer au "jihad" contre le "taghout". Il n'y a pas que cela. Après le départ de Ben Ali, tout le monde a pris sa liberté pour faire tomber le pays dans le chaos. Les premiers sites à être investis, c'étaient les mosquées où nombre de pseudo cheiks ont délogé ceux qui assuraient régulièrement la prière. Les prêches modérés ont cédé la place à des sermons bien ficelés par les salafistes, qui n'ont pas hésité à jeter l'anathème sur tout le monde. Et même le parti islamiste Ennahda n'a pas échappé à leurs critiques toujours de plus en plus acerbes.Le danger n'est pas écarté malgré les efforts déployés par le ministère pour récupérer les mosquées investies par les salafistes.A ce jour, plus de cent mosquées sont encore aux mains des salafistes, en particulier dans les quartiers populaires où le recrutement de jeunes désespérés est une chose plus aisée qu'ailleurs. Ceci est en lien direct avec le terrorisme qui sévit dans le pays.Selon le ministère des Affaires religieuses, nul n'a plus le droit de monter sur le minbar s'il n'est pas muni d'une autorisation officielle, c'est-à-dire gouvernementale. Le hic se trouve au niveau de l'application de la décision du ministère, qui renvoie cette mission au département de l'Intérieur. La réaction du ministère des Affaires religieuses répond à la feuille de route initiée par le Quartet du Dialogue national qui s'est arrogé, aujourd'hui, un droit de regard sur l'action du gouvernement de Mehdi Jomaa. En effet, cette feuille de route prévoit la mise des mosquées à l'écart de la politique, alors que la constitution ne prévoit que la neutralité de ces lieux par rapport aux divers partis politiques. En clair, les mosquées ne doivent en aucun cas se mettre au service d'un parti au détriment des autres. Ce message sera-t-il entendu par les imams "hors la loi" qui détiennent encore les clés de nombreuses mosquées ' Accepteront-ils le diktat du ministère ou persisteront-ils dans leur entêtement à poursuivre leurs man?uvres et imposer au Tunisien un nouveau mode de vie importé du Machrek 'M. K.NomAdresse email




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