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Plus de 800.000 personnes évoluent dans le secteur du commerce parallèle en Tunisie, selon les chiffres fournis par le bureau exécutif du syndicat tunisien des auxiliaires de la douane.Des pertes économiques estimées à 1,8 milliard de dinars tunisiens, sont enregistrées dans le pays à cause de ce commerce parallèle, a indiqué le gouvernement, déplorant de nombreux affrontements entre jeunes évoluant dans le secteur et les forces de l'ordre dont les derniers ont été enregistrés mardi dernier, dans la région de Bengardane, frontalière avec la Libye.Ces affrontements qui ont fait des blessés, sont survenus à la suite des déclarations du Premier ministre tunisien, Mahdi Jomaa, affirmant la volonté de son gouvernement de mettre fin au commerce parallèle.Un communiqué du ministère de l'Intérieur avait fait état lors de ces affrontements d'actes de violence marqués par des voitures incendiées par les jeunes manifestants qui ont aussi brûlé des pneus et attaqué le siège de la sécurité dans la région.Le phénomène du commerce parallèle qui ne date pas d'aujourd'hui s'est considérablement développé dans les années 90 avec la libéralisation des secteurs du commerce intérieur et extérieur du pays.Mais, il a connu un développement fulgurant pendant les premières années qui ont suivi la révolution de 2011, marquées par une situation anarchique d'une part, et de l'autre par la rareté de l'emploi devant des milliers de Tunisiens issus des différentes catégories sociales, notamment les jeunes laissés en rade par l'économie du pays.Pour faire face à la situation, plusieurs experts estiment qu'il est nécessaire de traiter le phénomène en profondeur avec des solutions multi-sectorielles.Ainsi, les industriels, commerçants et détenteurs de capitaux ont vigoureusement déploré le commerce parallèle qui, selon eux, a porté un grand préjudice à l'économie de la Tunisie dont les pertes sont estimées à 1,8 milliard de dinars tunisiens et bloqué le développement des marchés, tout en empêchant le pouvoir exécutif de procéder à la révision en baisse des prix des denrées.Pour l'expert en Economie, Askandar al-Rakki, le coût élevé des taxes douanières sur les marchandises importées est la principale cause de la redynamisation du commerce parallèle en Tunisie.Abondant dans le même sens, plusieurs experts et des syndicalistes estiment que la situation de sous-développement est à l'origine de l'augmentation des problèmes notamment ceux liés au chômage, créant une crise de comportement et poussant de nombreuses personnes à choisir ce genre de commerce afin de se procurer une source de revenus permanents pour subvenir aux besoins de leurs familles.Les grands industriels et commerçants ainsi que les personnes qui ont la chance de disposer d'un emploi sont certes préoccupés par le développement de ce phénomène, mais les experts avertissent que l'élimination des activités de ceux qui évoluent dans le commerce parallèle mettra au chômage, d'un seul coup, des milliers de personnes, ce qui risque de provoquer des situations dangereuses avec des conséquences considérables.C'est dans ce cadre que le professeur en Economie, Najem al-Dinne Gharbal, a plaidé en faveur d'une plus juste répartition des richesses nationales afin de mettre fin à ce phénomène et ses conséquences.La campagne menée par le président de la République tunisienne, Moncef Marzouki, en faveur d'une feuille de route destinée à concrétiser une union économique maghrébine durable et équilibrée susceptible de limiter le chômage, constitue peut-être une bonne solution par rapport aux phénomènes négatifs comme le commerce parallèle et les différents trafics illicites transfrontaliers.La même vision est partagée par les officiels algériens qui, au début, étaient peu enthousiastes pour les marchés libres transfrontaliers, préférant un marché maghrébin commun, tendant vers un marché maghrébin libre.PANA


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