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Le dinar tunisien commence à respirer face à l'euro et au dollar américain après une dépréciation qui a duré plusieurs mois. Cela s'explique par la grande influence du politique sur l'économie comme l'a dit le gouverneur de la Banque centrale, M. Chedli Ayari. Le flou et l'incertitude qui ont caractérisé la vie politique depuis trois ans et surtout au cours de l'année 20143, année marquée par deux assassinats politiques et la montée, sans précédent, du terrorisme ont affecté les divers secteurs de l'économie et bien entendu la monnaie nationale. Le retour à une stabilité toute relative suite à la promulgation de la Constitution et l'avènement d'un gouvernement de technocrates à la place d'un gouvernement islamiste ont déjà changé la physionomie du pays, en particulier le visage économique. En chiffres, le dinar a gagné 4% et 6% face, respectivement, à l'euro et au dollar. Sitôt la Constitution adoptée, la Bourse de Tunis, qui virait, durant plusieurs mois, vers le rouge, a connu une évolution positive et cela continue au grand bonheur des investisseurs. Sur le plan international, la tenue de la réunion de la haute commission mixte algéro-tunisienne est venue au bon moment pour ouvrir une fenêtre aux exportations tunisiennes vers l'Algérie grâce à la conclusion d'un accord commercial préférentiel. Le tourisme, l'un des créneaux porteurs de l'économie, autorise tous les espoirs puisque les réservations assurées, à ce jour, prévoient l'arrivée, en 2014, de sept millions de visiteurs, nombre jamais atteint par le passé. L'Europe, jusque-là, réticente, semble décidée à ouvrir les vannes, de nouveau. Dans son discours devant l'Assemblée nationale constituante (ANC), il y a une semaine, le président français, François Hollande, s'est engagé à apporter à la Tunisie une aide immédiate à hauteur de 500 millions d'euros promis, pourtant, il y a plusieurs mois. Voilà qui confirme que la France n'attendait que la sortie du parti islamiste du pouvoir pour venir au secours de la Tunisie où les perturbations étaient le lot des Tunisiens. Mieux encore, le président français a engagé son pays à se faire l'avocat de la Tunisie auprès de l'Union européenne. La même voie a été suivie par l'Italie, voisin européen le plus proche de la Tunisie pour soutenir ce pays dans cette délicate phase de transition. Le soutien financier s'est aussi concrétisé, il y a deux jours, par la Turquie dont le ministre des Affaires étrangères était venu porteur d'un chèque de 200 millions de dollars, reliquat d'une enveloppe de 500 millions de dollars dont la première partie était versée en 2013. Pourtant, le gouvernement turc de tendance islamiste est l'un des rares à avoir manifesté son soutien inconditionnel au gouvernement d'Ennahdha. Mais "business is business". Cet apport financier extérieur conjugué à la stabilisation politique du pays est à même de remplir, relativement, les caisses de la Banque centrale dont les moyes de couverture des importations est passée à 180 jours. Reste que pour maintenir ce rythme et le consolider, le gouvernement est appelé à prendre les mesures idoines propres à assurer un décollage réel et définitif de l'économie du pays.M. K.NomAdresse email




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