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Le quartier Raoued, où a été abattu l'opposant Mohamed Brahmi, a été lundi et hier le théâtre d'un violent accrochage entre un groupe armé et la garde nationale tunisienne. Un gendarme tunisien et trois terroristes ont été tués dans des affrontements qui ont débuté dans l'après-midi de lundi. "L'opération est toujours en cours", a indiqué, hier, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, refusant d'apporter d'autres précisions. C'est dire que, malgré l'adoption de la petite constitution et la formation du nouveau gouvernement, l'avenir de la Tunisie demeure incertain. Le porte-parole officiel de la garde nationale tunisienne, Tarek Amraoui, a affirmé que, contrairement aux informations qui circulent actuellement sur le net et partagées par plusieurs sites électroniques, aucun terroriste retranché dans une maison à Raoued ne s'est rendu aux forces sécuritaires. Un juge d'instruction est arrivé hier sur place, dans la maison encerclée, et a demandé à être accompagné d'un caméraman de la télévision nationale. Aucun autre média n'a été autorisé à pénétrer sur les lieux et cela dans un périmètre de 3 km. Dans la matinée d'hier, les forces de sécurité tunisiennes continuaient en effet d'assiéger le groupe armé dans une maison où il s'était retranché, au lendemain d'échanges de tirs, selon un témoin. Les hommes armés, dont on ne connaît pas encore le nombre exact et encerclés par les services de sécurité, sont accusés par le ministère de l'Intérieur d'être des "terroristes", selon une source digne de foi. Lundi soir, le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui, avait indiqué que "des négociations pour tenter de les capturer vivants" étaient en cours. Parallèlement, des sources sécuritaires indiquaient, dans la soirée de lundi, que le terroriste Kamel Kadhkadhi, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'opposant Chokri Belaid, serait parmi le groupe encerclé, selon la télévision tunisienne. Comme la veille, l'accès à Raoued était bloqué mardi matin, la police ayant mis en place des barrages à quatre kilomètres de cette banlieue de Tunis, située à seulement quelques kilomètres d'une longue plage où se trouvent de nombreux hôtels. Depuis la chute du régime Ben Ali, la Tunisie fait face au phénomène terroriste armé.Les assassinats des opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi l'an dernier ont ainsi été attribués par les autorités à Ansar Charia, accusé d'être lié à Al-Qaïda.Une vingtaine de militaires et de membres des forces de l'ordre ont aussi été tués en 2013 lors d'affrontements ou par des bombes artisanales posées par des jihadistes présumés, en particulier au mont Chaambi, un massif situé à la frontière algérienne où un groupe armé est actif depuis décembre 2012. En octobre 2013, deux attentats suicide ratés ont visé des sites touristiques.I. O.NomAdresse email




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