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Tunisie
En comparaison avec les pays du "printemps arabe" (Libye, Syrie, Egypte et Yémen), la Tunisie a sauvé la face malgré les crises vécues depuis janvier 2011.Trois ans après le départ de Ben Ali, la Tunisie a pu se doter d'une constitution "révolutionnaire" pour certains et "mi-figue, mi-raisin" pour d'autres. Simultanément, un nouveau gouvernement de technocrates indépendants a vu le jour et a obtenu la confiance de l'assemblée nationale constituante (ANC) au cours d'une séance plénière tenue mardi, jusque tard dans la soirée. Pour obtenir cette confiance, le chef du gouvernement, M. Mehdi Jomâa, a présenté un programme court qu'il a résumé en trois points, à savoir, dans l'ordre, l'organisation des élections, la sécurité et le volet économique et social.M. Jomâa a lancé des signes envers le peuple tunisien, envers les pays frères et amis et les institutions financières internationales. A ce propos, il a dit ouvertement que son gouvernement entend renforcer la coopération avec les pays voisins (Algérie et Libye) pour sécuriser les frontières. L'appel est plus large à destination des investisseurs étrangers pour venir en Tunisie, affirmant que le flux des capitaux étrangers ne peut être effectif sans un retour à la stabilité sociale. Cela équivaut à un appel à une trêve sociale.Le nouveau gouvernement, incapable de "réaliser des miracles" en quelques mois, a besoin d'un calme que ne pourront réinstaurer que les partis politiques appelés au compromis pour apporter le soutien souhaité et nécessaire au nouveau gouvernement. Toutefois, rien n'est garanti. Les divergences politiques vont perdurer, sachant que le parti islamiste, grand perdant, pourrait balancer dans l'opposition. Aussi, ce parti, sorti du gouvernement, est-il disposé à quitter le pouvoir ' Selon une déclaration de son leader Rached El-Ghannouchi, cette option est à écarter, car fort de sa représentation à l'assemblée, ce parti sera, sans doute, un parti d'opposition, bien que le nouveau gouvernement bénéficie de l'avantage d'être un gouvernement de consensus. Cependant et quoi qu'on dise, ce gouvernement qui n'a pas d'allégeance partisane pourrait paradoxalement bénéficier du soutien de tous pour faire face aux défis sécuritaires et aux attentes d'une population qui souffre, depuis assez longtemps, de la détérioration du pouvoir d'achat et du blocage de la machine économique.A ce sujet, une lueur d'espoir a pointé à l'horizon suite à l'adoption de la Constitution et de la formation du gouvernement. La réaction positive des instances internationales et de la bourse de Tunis sont autant d'indices qui autorisent l'espoir et permettent au gouvernement de travailler dans une ambiance favorable.La veille, soit lundi, le dernier acte politique du chef du gouvernement sortant, Ali Laârayedh, était sa participation au paraphe de la nouvelle constitution ouvrant la voie à ce qu'on se plaît d'appeler la deuxième République.C'était au cours d'une cérémonie qui a revêtu un caractère exceptionnel en ce sens qu'elle s'est déroulée en présence de représentants de parlements étrangers (dont l'Algérie), d'ambassadeurs accrédités à Tunis et des représentants des partis politiques et des organisations nationales.Le parlement algérien ? avec ses deux chambres ? y était représenté. Abdelkader Bensalah, invité à prendre la parole, a mis en relief l'intérêt que porte l'Algérie au déroulement des événements en Tunisie, réaffirmant le soutien constant de l'Algérie à la Tunisie. Le document a été signé, aussi, par le président de la République et celui de l'assemblée.M. K.NomAdresse email




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