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Report - La Constituante tunisienne doit procéder, aujourd'hui, au vote d'adoption de la nouvelle Constitution trois ans après la révolution et alors que le pays reste empêtré dans une crise politique après l'échec surprise de la formation d'un gouvernement d'indépendants.La séance de l'Assemblée nationale constituante, prévue à l'origine pour la matinée, a été cependant reportée à l'après-midi, selon la députée Karima Souid, assesseur de la présidence de la Constituante chargée de l'Information.Le vote d'aujourd'hui intervient dans un contexte politique tendu, avec l'échec de la formation d'un gouvernement d'indépendants, un nouveau coup de théâtre prolongeant encore la crise politique déclenchée il y a six mois par l'assassinat du député d'opposition, Mohamed Brahmi. Le ministre sortant de l'Industrie, Mehdi Jomaâ, chargé de former ce cabinet, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche ne pas avoir réussi à constituer une équipe faisant le consensus. «Nous ne sommes pas loin de la solution, nous continuons encore les concertations», a déclaré M. Jomaâ, qui avait été choisi en décembre par la classe politique pour diriger le prochain gouvernement et formellement nommé le 10 janvier. «Peut-être que je serai chargé (de nouveau de former un cabinet), peut-être que ce sera une autre personne», a-t-il ajouté. Selon la législation en vigueur, «en cas d'échec de la formation du gouvernement (...) le président de la République, après concertation avec les partis, les coalitions et les groupes de l'Assemblée, désigne la personnalité la plus apte de former un gouvernement». Dans l'intervalle, le Premier ministre sortant, l'islamiste Ali Larayedh, reste en charge des affaires courantes. En tout état de cause, les députés ont déjà approuvé article par article le projet de Constitution lors de débats houleux entre le 3 et le 23 octobre opposant notamment les islamistes d'Ennahda majoritaires et leurs détracteurs. Selon des médias et politiques tunisiens, le principal problème concerne l'identité du ministre de l'Intérieur. Certaines forces, dont les islamistes et M. Jomaâ, militaient pour le maintien de Lotfi Ben Jeddou, en poste depuis mars 2013. D'autres estimaient qu'il devait quitter ses fonctions car il a servi dans l'équipe sortante, dirigée par Ennahda, et qu'il était en poste lors de l'assassinat de Mohamed Brahmi. Ce texte, qui consacre un exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l'islam, devrait recueillir la majorité nécessaire des deux tiers des 217 élus, des compromis assez larges ayant été négociés pour permettre son adoption. Plus de deux ans de travaux ont été nécessaires pour aboutir à ce compromis qui vise à éviter une dérive autoritaire. En cas d'échec cependant, une seconde lecture devra avoir lieu. Si elle échoue aussi, le projet sera soumis au référendum, ce que l'essentiel de la classe politique souhaite éviter.




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